SFR et Orange épinglés sur leur réseau 3G

télécomsUn sermon public mais pas de sanction. Le gendarme des télécoms, l'Arcep, a mis en demeure mercredi les deux premiers opérateurs mobiles, Orange et SFR, de respecter leurs engagements de couverture du territoire en matière de téléphonie de troisième génération, en repoussant de plus de deux ans leurs obligations en la matière. Mais il ne leur a pas infligé de lourdes amendes comme il en a le pouvoir ? théoriquement jusqu'à 3 % à 5 % du chiffre d'affaires, plusieurs centaines de millions d'euros.Le plus en retard est SFR : la filiale de Vivendi ne couvrait que 74 % de la population au 21 août dernier, l'échéance fixée par l'Arcep, soit 25 points de moins que les 99,3 % auxquels elle s'était engagée dans sa licence en 2001. Un retard encore plus important que ne laissait penser le taux de 80 % évoqué par SFR, mais atteint récemment. Au 1er décembre, SFR couvre 81 % de la population, à peine plus que le numéro trois du mobile, Bouygues Telecom, à 80 % malgré son déploiement plus tardif, tandis que Orange mène à 87 %. SFR ne pourra plus se targuer d'être « le premier réseau haut débit mobile en France, avec 81 % de la population couverte en 3G/3G + à fin 2009 », comme son site le proclamait encore mercredi.nouveau calendrierVu l'ampleur du retard, l'Arcep a étalé sur quatre ans le nouveau calendrier de respect des obligations de SFR : 84 % le 30 juin prochain, 88 % avant la fin 2010, 98 % fin 2011 et 99,3 % fin 2013. L'opérateur « a pris acte des nouveaux objectifs ambitieux fixés par l'Arcep », promettant que « 2010 sera l'année de la poursuite de l'extension de la couverture pour satisfaire aux requêtes du régulateur ».Chez Orange, l'heure était paradoxalement à l'autosatisfaction. L'opérateur est pourtant tenu d'atteindre un taux de 91 % dans un an et de 98 % dans deux ans. « Ces vingt-huit mois de décalage correspondent au retard à l'allumage du lancement des services 3G, ouverts commercialement fin 2004 », souligne Jean-Marie Culpin, le directeur du marketing mobile chez Orange. Ce décalage, dû à la disponibilité tardive des équipements UMTS au lancement, pourrait expliquer l'absence de sanction pécuniaire prononcée par le régulateur. Le dirigeant d'Orange se félicite surtout que « les chiffres de l'Arcep montrent que nous sommes les meilleurs en couverture de la population et du territoire » : Orange couvre en effet 47 % du pays au 1er décembre, devant Bouygues Telecom à 41 % et SFR à 33 %. La filiale de France Télécome;lécom, qui n'avait pas souscrit d'engagements aussi volontaristes que SFR à la délivrance de sa licence 3G, entend toutefois poursuivre ses efforts de couverture au-delà de 2011. Orange déclare ainsi vouloir atteindre un niveau comparable à celui de la 2G, soit 99,6 % de la population, à la fin de 2013, soit un tout petit peu plus que SFR. De son côté, Bouygues Telecom, qui s'était fait tancer à l'été 2007 pour son retard de déploiement et d'ouverture du service 3G, a déjà dépassé son obligation de 75 % de la population couverte à fin 2010. Il a indiqué à l'Arcep envisager un taux de 97 % fin 2012 et de près de 99 % fin 2015. n
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