La création d'une taxe sur les banques divise le G20

En dépit des incertitudes planant sur la réouverture de l'espace aérien européen, les grands argentiers du G20 ont décidé de maintenir leur réunion à Washington vendredi et samedi en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale (BM). Alors que le gendarme financier américain, la SEC, accuse Goldman Sachs d'avoir tromper ses clients, le renforcement de la régulation financière sera l'un des principaux enjeux de cette réunion. Mandaté par le G20, le FMI doit présenter un rapport d'étape très attendu sur la taxation du secteur financier. Le rapport définitif sera connu en juin lors du sommet des chefs d'États et de gouvernements du G20 à Huntsville (Canada). Mario Draghi, président du Conseil de Stabilité financière, qui réunit les autorités nationales et internationales de supervision et de contrôle de la finance, fera le point sur l'avancement d'une réflexion qui part aujourd'hui dans un peu tous les sens. Les pays industrialisés (G7) sont tous d'accord pour taxer les institutions financières, et non les contribuables : les premières doivent supporter le coût de leurs erreurs. Mais il y a désaccord sur les moyens de parvenir à cet objectif, expliquait récemment le ministre des finances canadien Jim Flaherty. Un accord sur le sujet vendredi lors du G20 de Washington semble peu probable. D'autant que les ministres des finances de l'Union européenne réunis ce week-end à Madrid n'ont pas réussi à s'accorder sur le principe d'une taxe sur les banques. «  Aucune décision n'a été prise », a reconnu la ministre de l'Économie espagnole Elena Salgado. La BCE appelle à la prudenceLes désaccords portent à la fois sur l'assiette de la taxe et sur son affectation. La taxe doit elle se limiter au secteur bancaire ou incorporer l'ensemble des institutions financières comme les fonds spéculatifs ? Certains pays souhaiteraient que les recettes servent à remplir les caisses de l'État tandis que d'autres entendent abonder un fonds de garantie que les banques pourraient solliciter en cas de difficulté. La BCE appelle à la prudence alors que les banques sont toujours en convalescence. « Nous avons besoin d'évaluer l'impact général de tout ce qui est à l'étude actuellement en matière de régulation du secteur bancaire », a mis en garde le futur vice-président de la BCE, le, portugais Vitor Constancio.
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