Projet d'offre à 566 millions d'euros pour Seloger.com

Et de trois. Après Aufeminin.com dont il détient 82 % du capital et le site de recettes de cuisines Marmiton.org, l'allemand Axel Springer est prêt à débourser 566 millions d'euros pour s'offrir Seloger.com, le numéro un des sites de petites annonces immobilières français. Si l'objectif à terme du groupe de média allemand est de prendre le contrôle du groupe, il procède par étapes. Dans un premier temps, il s'est offert pour 70 millions d'euros 12,4 % du capital qui étaient entre les mains des cofondateurs, Amal Amar et Denys Chalumeau (plus de 10 %), et du management. Dans un communiqué, Springer précise son intention de lancer une offre publique d'achat sur le portail et qu'il propose 34 euros par action, soit une prime de 13,3 % par rapport au cours de clôture à 30 euros de l'action SeLoger.com jeudi à la Bourse de Paris. Le portail est coté sur Euronext et 76 % du capital est flottant. Sous-valorisationSpringer a dès vendredi reçu une fin de non-recevoir du patron de LVMH, Bernard Arnault, dont le holding Groupe Arnault, possède 9 % de Seloger, et serait le deuxième actionnaire du groupe. L'homme d'affaires juge que « ce projet d'offre sous-valorise manifestement la société au regard de son potentiel de croissance, de sa profitabilité et de sa position incontestée de leader de march頻. Un avis partagé par la banque Exane BNP Paribas pour qui l'offre de Springer « ne reflète pas les perspectives de croissance de Seloger ». Créé en 1992, Seloger se présente comme l'un des principaux acteurs de l'immobilier sur Internet en France et revendique quelque trois millions de visiteurs par mois. Le groupe qui vient de publier ses résultats semestriels a vu son chiffre d'affaires augmenter de 11 % sur les six premiers mois de l'année à 39,4 millions d'euros et son résultat net progresser de 20 % à 10,4 millions d'euros. « Avec une marge d'Ebitda de 51,1 %, la société est particulièrement rentable », estime Springer. Et Mathias Döpfner, son directeur général, de commenter que « les annonces classées constituent notre coeur de métier depuis la création du Groupe. Nous observons une migration rapide de ce marché des annonces du support papier vers le Web, et Axel Springer est déjà un acteur majeur d'Internet dans plusieurs pays d'Europe ».Sandrine Bajo
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