Programme, organisation interne, présidentielle : sur ces trois sujets, la mouvance écologiste a étalé ses divisions, samedi, lors d'une convention interrégionale à Paris. Pire, les amis de Cécile Duflot et les supporters de Daniel Cohn-Bendit, les deux figures d'Europe écologie (EE), en sont presque venus aux insultes. A vrai dire, depuis que Daniel Cohn-Bendit, au lendemain des régionales, a réclamé l'émergence d'une « coopérative politique », les querelles de personnes ont pris le pas sur les reflexions programmatiques. « Un bide »Jeudi, Jean-Vincent Placé, le numéro deux des Verts, en charge de l'organisation, avait ainsi estimé que la « structuration » de la mouvance écologiste prônée par Cohn-Bendit était « un bide ». Selon Placé, 6.000 personnes seulement auraient signé l'appel en faveur du projet de Cohn-Bendit. Ce qui lui a valu d'être qualifié par ce dernier de « crétin politique ». Malgré ce climat tendu, des assises fondatrices du nouveau mouvement sont toujours prévues pour la fin novembre. Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts, a confirmé, samedi, l'organisation de primaires pour désigner le candidat écologiste à la présidentielle de 2012. Après avoir semblé faire une croix sur la présidentielle au profit des législatives où il espère 50 députés écologistes (contre 3 aujourd'hui), Cohn-Bendit pourrait finalement soutenir une candidature d'Eva Joly, l'ancienne juge élue au Parlement européen en juin. Selon un sondage publié par « Sud Ouest Dimanche », elle et Duflot se partageraient les faveurs des sondés. Mais la secrétaire nationale des Verts arrive largement en tête chez les sympathisants écologistes. P. C.

latribune.fr

06 Juin 2010, 23:22

Partager :