Les Français s'intéressent de plus en plus aux régionales

Un sondage parmi d'autres publié jeudi. Mais qui montre que les Français commencent à s'intéresser à la campagne des régionales, pour l'instant marquée par des polémiques. Selon une enquête BVA pour Canal Plus, près de six Français sur dix (59 %) déclarent que la campagne les incite plutôt à aller voter les 14 et 21 mars. Les sondés sont 41 % à répondre qu'ils sont plutôt tentés par l'abstention.Selon les experts des partis et des instituts de sondages, la « cristallisation » de l'électorat intervient toujours dans les quinze derniers jours de campagne. D'où la concentration des états-majors sur les ultimes meetings et émissions télévisées. Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, et la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, s'affronteront ainsi sur TF1 le 11 mars, à trois jours du premier tour.« grand chelem » La patronne du PS pourrait gagner son pari d'un « grand chelem » dans les vingt-deux régions métropolitaines le 21 mars au soir. À l'exception du Languedoc-Roussillon, où la victoire annoncée de Georges Frêche ne serait pas comptabilisée comme un gain socialiste. Depuis 2004, la gauche est majoritaire dans vingt régions, la droite dans deux (Alsace et Corse).Pour tenter de contrer le risque d'un vote sanction, à deux ans de l'élection présidentielle, l'UMP accélère le rythme de sa campagne. Les ténors du parti, Xavier Bertrand, mais aussi Jean-François Copé, président du groupe UMP de l'Assemblée, se démultiplient sur le terrain. Objectif : ramener au bercail un électorat de droite décrit comme davantage tenté par l'abstention que l'électorat de gauche.Jeudi, le président du groupe UMP au Sénat, Gérard Longuet, a souhaité que Nicolas Sarkozy « s'implique davantage dans la campagne ». « L'électorat de droite attend un signal de Nicolas Sarkozy pour s'engager, a-t-il affirmé au ?Figaro?. Il observe l'action du président sans se sentir très directement impliqué, sans doute parce qu'il n'a pas le temps de saisir la portée des initiatives que Nicolas Sarkozy prend. »Selon le sondage BVA, 44 % des Français jugent que l'implication de Nicolas Sarkozy dans la campagne est « juste comme il faut », contre 41 % qui la trouvent excessive. Ils sont 13 % à la juger insuffisante.Nicolas Sarkozy avait annoncé une nationalisation de la campagne de l'UMP fin novembre, avant de changer de pied en janvier, record d'impopularité oblige. Si François Fillon mène la bataille, le chef de l'État a tout de même veillé cette semaine à rétablir l'ordre au sein de l'équipe de Valérie Pécresse. Nicolas Sarkozy effectue aussi des déplacements en province pour défendre sa politique. Hélène Fontanaud
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