Après six semaines de baisse consécutives, le cuivre repart à la hausse depuis deux jours. Sur le marché londonien, hier, la tonne du métal rouge a ainsi repris jusqu'à 6 % en séance pour atteindre les 6.900 dollars dans l'après-midi. De quoi permettre aux négociants d'oublier quelque peu le plongeon de 20 % connu par le métal depuis son record, historique, de 8.800 dollars le 11 mai dernier.Ceux-ci invoquaient hier des perturbations du rythme de production, qui menacent toujours de rendre un peu plus rare un cuivre que les économies en développement continuent de dévorer. Des mouvements sociaux dans plusieurs mines ont, en effet, conduit à des négociations salariales tendues. C'est le cas au Chili, au sein de la compagnie nationale Codelco comme à Escondida, le plus grand gisement au monde, ainsi qu'en Colombie-Britannique, chez Teck Cominco. Sans compter la révision à la baisse de la production attendue sur la mine indonésienne de Grasberg - le deuxième au monde - en raison de la moindre qualité d'une partie du minerais.Retour de la spéculation. Ces craintes de manquer de cuivre étaient amplifiées par l'annonce d'un affaissement de près de 5 % des stocks de métal dans les entrepôts du London Metal Exchange depuis la début de la semaine.Au-delà de ces considérations minières, la reprise des cours reste tout autant liée à l'embellie de la météo sur les marchés. Des semaines durant, ces derniers ont craint que le remède anti-inflation préconisé par les banquiers centraux de la planète - la hausse des taux d'intérêt - ne se révèle pire que le mal et noie la croissance économique. À une semaine de la décision de la Réserve fédérale, la communauté commence à intégrer cette nouvelle donne monétaire. Et commence à nouveau à spéculer sur le cuivre.P.-A. S. (avec agences)

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:43

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