Le patron de Siparex s'inquiète pour la rentrée

Après une année de baisse de régime, le marché du capital-développement n'est pas encore au bout de ses peines. « Les anticipations des chefs d'entreprise sont plus défavorables que pour le premier semestre 1996 en termes de projets d'investissement ou d'opérations sur le capital », explique Dominique Nouvellet, gérant de Siparex. Comme lui, certains dirigeants d'entreprise s'interrogent beaucoup sur le climat social qui régnera à la rentrée. Selon Dominique Nouvellet, « le second semestre se jouera en bonne partie en septembre, lorsque les chefs d'entreprise constateront l'état de leur carnet de commandes ». Pour sa part, le groupe Siparex se tient prêt à saisir les opportunités,« à condition que les patrons de PME ne repoussent pas la réalisation de leurs opérations » (transmission, ouverture du capital, introduction en Bourse ...). Dominique Nouvellet n'exclut pas que la société Siparex, qui dispose de quatre bureaux (Paris, Lyon, Besançon et Nantes) parmi les différentes implantations du groupe, réalise une centaine de millions de francs d'investissements cette année, un niveau voisin de celui de 1995, année au cours de laquelle l'ensemble du groupe avait placé 238 millions. Toutefois, au premier semestre, le montant des investissements de la société Siparex se sont légèrement effrités à 53,6 millions de francs, y compris la souscription à divers fonds de capital-investissement , un peu au-dessous des 60,7 millions du premier semestre 1995. Hyparlo au second marché, une bonne affaire Les chiffres sont bien meilleurs du côté des plus-values extériorisées par la société. Celles-ci ont fait un bond de 31 % à 31 millions de francs, y compris la quote-part en provenance du fonds Euro-America 1, contre 23,5 millions au premier semestre de l'année dernière. Jeudi soir, le titre Siparex en bénéficiait peu et terminait la séance sans changement à 91,8 francs, dans un volume de 2.405 actions échangées. Une part significative de ces plus-values provient de l'introduction au second marché d'Hyparlo, une société de grande distribution. La possibilité d'une introduction en Bourse représente pour tout « capital développeur » une souplesse déterminante. En France, le nouveau marché contribue à répondre à ce besoin. Mais après environ six mois d'existence, « l'expérience se révèle, comme prévu difficile », souligne le gérant de Siparex. Il estime notamment que « les évaluations ont été souvent excessives, citant l'exemple d'Infonie ». Pour Dominique Nouvellet, qui appartient au conseil d'administration du nouveau marché, « le comité d'admission devrait être plus sélectif, mais il s'agit de péchés de jeunesse et globalement le travail est convenable ». Il constate également que ces derniers mois « le second marché ne s'est pas fortement développé ». Il craint que « le nouveau marché ait bénéficié d'un effet de mode » à son détriment. Il serait temps à ses yeux que les investisseurs français, comme les banques et les assurances, prennent le relais des investisseurs étrangers qui ont jusqu'à présent été attirés par le nouveau marché. L. C.
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