Les syndicats défileront ensemble le 1er mai

C'est une première. Réunies hier au siège parisien de la CFDT, les huit centrales syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa) ont décidé de manifester ensemble le 1er mai. Une fois n'est pas coutume, FO a finalement décidé de se joindre à la mobilisation unitaire à l'occasion de la fête du travail. Autre nouveauté, la CFTC sera également présente dans le cortège unitaire, de même que la CFE-CGC, qui reste habituellement à l'écart des cortèges du 1er mai. « Nous voulons un 1er mai exceptionnel dans sa réussite et dans sa forme », a indiqué hier Marcel Grignard (CFDT).En attendant, les syndicats entendent maintenir la pression tout le long du mois d'avril. « Il faut se défoncer au mois d'avril, pour toutes les mobilisations en cours dans les entreprises où il y a des suppressions d'emplois », explique Maryse Dumas (CGT). Et de poursuivre : « Il faut un feu roulant d'actions pour rendre incontournable ce 1er mai. » De son côté, Michèle Biaggi (FO) a indiqué que son organisation enverrait aujourd'hui un courrier au chef de l'État « pour lui demander de mettre en ?uvre ce qui a été annonc頻 lors du sommet social du 18 février et lors du discours prononcé la semaine dernière par le chef de l'État à Saint-Quentin. Elle souhaite également « l'ouverture de négociations sur ces sujets avec le gouvernement et le patronat ». Les syndicats ont également décidé de se revoir le 27 avril pour décider des suites à donner à leur mouvement, après le succès de la journée de mobilisation du 19 mars. Ils examineront le principe d'une mobilisation le samedi et la demande de Force ouvrière, qui plaide pour une journée de grève de 24 heures.Hier matin, les leaders des cinq grandes organisations syndicales avaient réitéré à Nicolas Sarkozy ? qu'ils rencontraient dans le cadre d'une réunion préparatoire au sommet du G20 à Londres ?, leur demande de mesures concrètes. « Il faut que ça aille plus vite sur les revendications salariales », avait insisté Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, qui rappelait l'une des demandes de la confédération syndicale internationale (CSI) à savoir « lutter contre la déflation ». effet d'annonceDe son côté, François Chérèque, le leader de la CFDT, avait fait remarquer au chef de l'État « qu'il ne suffit pas de faire des annonces régulièrement. Des annonces qui ont été faites le 18 février au sommet social, il n'y a quasiment rien de mis en ?uvre ». De son côté, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, avait indiqué que « le discours prononcé la semaine dernière à Saint-Quentin ne s'adressait pas en priorité à ceux qui ont arrêté le travail et qui étaient nombreux dans les manifestations » le 19 mars.Agnès Laurentet Isabelle Moreau af
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