Le marché primaire

Loin d'être apathique, le marché primaire est resté relativement dynamique en Europe en 2008. La dégringolade des marchés d'actions tout au long de l'année aurait pu laisser penser le contraire, mais c'était compter sans les augmentations de capital. Au total, le marché primaire européen a ainsi atteint un volume global de 157 milliards d'euros contre 194 milliards en 2007 et 197 milliards en 2006, selon les chiffres de BNP Paribas.Un recul somme toute relatif. « Facialement, le marché est en légère baisse, mais il est surtout soutenu par les augmentations de capital avec droit préférentiel de souscription, qui ont représenté 58 % de l'ensemble de l'activit頻, détaille Thierry Olive, responsable des marchés de capitaux en Europe chez BNP Paribas. marchés sollicitésLa tempête qui s'est abattue sur la finance internationale mondiale a en effet contraint le secteur bancaire à solliciter les marchés, à l'instar d'UBS. Même phénomène outre-Atlantique, où les montants levés sur le marché primaire américain ont totalisé 237 milliards de dollars (en hausse de 4,4 % par rapport à 2007), sachant que, parallèlement, le nombre d'introductions en Bourse (29) a été le plus faible depuis 1977 pour un total de 26 milliards de dollars, en grande partie grâce à celle de Visa.2009 sera-t-il placé sous les mêmes auspices ? En dépit des incertitudes économiques et du contexte boursier actuel, l'activité sur le marché primaire pourrait rester soutenue cette année. Celle-ci « devrait dans un premier temps relever essentiellement d'opérations visant à renforcer la structure financière d'entreprises affectées par le contexte économique, estime Laurent Capes, responsable France du marché primaire actions chez Deutsche Bank. À commencer par les entreprises financières. Le phénomène pourrait concerner d'autres secteurs comme l'immobilier, la construction et l'automobile ». Un avis partagé par Thierry Olive, qui précise cependant que les banques qui ont largement sollicité le marché en 2008 devraient « se tourner vers des solutions alternatives ». En revanche, les introductions en Bourse ne devraient pas être pléthore cette année et, en tout état de cause, n'interviendront pas avant le second semestre. Gaël Vaut
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