Une manne pour le bâtiment

Le plan Campus devrait représenter une manne pour les majors du BTP comme pour les entreprises de taille moyenne comme Rabot-Dutilleul ou Fayat. « Sachant que les opérations du plan Campus atteindront en moyenne 200 millions d'euros, c'est un marché d'au moins 2 milliards d'euros au total qui va s'ouvrir », chiffre Denis Gauthier, directeur général adjoint de Vinci Construction France. Outre les bâtiments universitaires, un campus peut comporter des résidences pour les étudiants ou les chercheurs, des services annexes, et des bâtiments d'immobilier classiques comme ceux destinés à accueillir des pépinières d'entreprises.Les entreprises qui l'emporteront ne bénéficieront d'aucune subvention publique sachant que l'État souhaite conclure des contrats globaux, les partenariats public-privé (PPP) incluant l'investissement, la construction et la maintenance ? l'entretien des locaux universitaires ayant longtemps été négligé. Mais « ces PPP devraient être plus faciles à financer que des chantiers d'infrastructures car ils sont de taille plus modeste et seront associés à des garanties d'État », estime Christophe Soisson, directeur des PPP pour Bouygues Bâtiment Ile-de-France. Les intérêts issus du placement des 3,7 milliards d'euros apportés par l'État dans cette opération doivent permettre de payer les loyers qui seront versés aux entreprises sur le long terme.mutualisation La rénovation des universités est un exercice complexe : rénover est toujours plus difficile que construire à neuf, or les universités sont des sites occupés et des bâtiments anciens, bien souvent des passoires thermiques. Mais beaucoup peut être fait pour apporter de l'intelligence à ces bâtiments et les mettre aux normes énergétiques en termes de développement durable. « Les amphithéâtres des universités sont souvent allumés, chauffés, et ventilés en permanence alors qu'ils ne sont occupés que de manière épisodique. Une vraie réflexion peut aussi être apportée dans le cadre de l'édification de véritables campus sur la mutualisation des services. Les universités ont souvent conclu une multitude de petits contrats de chaufferie, de gardiennage, de nettoyage ou de sécurité incendie alors qu'il est possible de les intégrer dans une prestation globale, plus économique », conclut Christophe Soisson. Sophie Sanchez
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