Les loyers des bureaux pourraient s'assagir

Depuis 2006, les entreprises qui louent des bureaux ou des entrepôts ont subi une envolée de leurs loyers. Ceux-ci sont indexés sur l'indice Insee du coût de la construction (ICC), qui reflète notamment l'évolution du coût de l'énergie et des matières premières et qui s'est renchéri de 17 % depuis 2006 et de 33 % depuis 2002?! Les propriétaires bailleurs risquent, de leur côté, de perdre des locataires (louer des bureaux ou des entrepôts neufs étant souvent devenu moins onéreux que rester dans des locaux mis en location sept ans plus tôt) ou de voir leurs rentrées financières se réduire. Si le loyer s'est renchéri de plus de 25 %, les entreprises locataires peuvent obtenir sa révision à la valeur de marché.Des discussions se sont engagées entre l'association des directeurs immobiliers (ADI), qui regroupe 220 entreprises, et les organisations représentant les propriétaires ? la Fédération des sociétés immobilières et foncières (FSIF), l'association des métiers de la logistique (Afilog) et l'association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) ? pour définir un nouvel indice des loyers des activités tertiaires (Ilat), plus sage et moins volatil. Un protocole d'accord devrait être signé mercredi, au Mipim, le Marché international des professionnels de l'immobilier. Sous réserve qu'un texte de loi passe avant fin juin, l'Ilat pourrait s'appliquer dès cet été.pérennitéL'Ilat, qui concernera les bureaux, les entrepôts et les locaux occupés par les professions libérales, sera composé à 50 % de la moyenne de l'indice des prix à la consommation, à 25 % de la moyenne annuelle de l'ICC et à 25 % de la moyenne annuelle du PIB en valeur. D'après la société d'études IPD France, s'il avait existé, l'Ilat aurait augmenté en moyenne sur les dix dernières années de 2,67 % par an avec une volatilité très faible, alors que l'ICC a crû en moyenne de 4,19 % par an. « L'ICC génère tension et instabilité dans les rapports locatifs. Dans une période économique troublée, l'intérêt des bailleurs est de créer de la stabilité, de la visibilité et de la pérennit頻, note Dorian Kelberg, délégué général de la FSIF.Sophie Sanchez4,19 % C'est l'augmentation moyenne annuelle de l'indice Insee du coût de la construction.
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