L'ICE mise sur les dérivés de crédit

En ces temps de recul des bénéfices, certains comme Nyse-Euronext préfèrent parler de leurs économies. Jeffrey Sprecher, le patron de l'IntercontinentalExchange (ICE), a choisi, hier, de souligner ses initiatives en matière de développement sur les produits dérivés échangés de gré à gré. Et, en particulier, sur les dérivés de crédit, au centre des questions des analystes. Son activité de compensation des transactions sur les contrats CDS de couverture contre le risque de défaut d'un émetteur de dette, via ICE Trust (grâce au rachat le 6 mars de The Clearing Corp, TCC), a démarré il y a tout juste huit semaines aux États-Unis. Et, déjà, il a traité l'équivalent de 250 milliards de dollars en valeur notionnelle. Les comptes de l'opérateur, par ailleurs présent sur les produits dérivés agricoles, énergétiques, de change et d'actions, n'en ont pas profité.Le premier trimestre a été synonyme d'une chute de 22 % du bénéfice, à 72,2 millions de dollars, malgré la hausse de 12 % du chiffre d'affaires à 231,5 millions. Hors éléments exceptionnels, liés à l'acquisition de la chambre de compensation TCC et aux coûts de mise en route de ICE Trust, l'érosion se limite à 13 %. Les acquisitions réalisées pour le marché des CDS devraient contribuer au résultat dès le second semestre. Les recettes de compensation, concernées par un accord de partage avec les anciens actionnaires de TCC qui jouera à plein dès avril 2010, sont estimées entre 20 et 30 millions de dollars pour avril-décembre, pour un coût opérationnel trimestriel de 6 à 8 millions. L'activité de compensation en Europe, en discussion auprès des régulateurs, devrait démarrer d'ici à fin juin. C. FR.
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