Omicron : 4.500 vols cloués au sol dans le monde pendant Noël

Par latribune.fr  |   |  481  mots
(Crédits : Reuters)
Le personnel navigant des compagnies aériennes est particulièrement touché par la pandémie avec de nombreux cas d'infection et de mises en quarantaine de pilotes ou d'hôtes et hôtesses de l'air. Certaines compagnies ont dû annuler jusqu'à 20% de leur plan de vol. Le secteur craint désormais une explosion des contaminations après les fêtes...

C'est une nouvelle débâcle pour le secteur aérien. La pandémie de Coronavirus, largement accélérée ces dernières semaines par l'irruption d'un nouveau variant extrêmement contagieux, Omicron, frappe le personnel navigant qui ne compte plus les contaminations et les cas contacts. Ainsi, près 4.500 vols ont déjà été annulés dans le monde entre vendredi et samedi.

D'après les chiffres compilés par le site Flightware et cités par l'AFP, 2.400 vols ont été annulés vendredi, veille de Noël, et près de 2.000 vols supplémentaires samedi. La même source anticipe au moins 600 annulations pour la journée de dimanche à venir. Le site a également recensé près de 12.500 retards entre vendredi et samedi.

China Eastern annule 20% de son plan de vol

United Airlines a dû annuler 200 vols sur ces deux jours cruciaux des fêtes de Noël, soit 10% de ses vols. "Le pic de cas d'Omicron à travers le pays cette semaine a eu un impact direct sur nos équipages et les personnes qui gèrent nos opérations", a expliqué la compagnie américaine, qui a assuré s'efforcer de trouver des solutions pour les passagers affectés.

Delta Air Lines a également annulé 260 vols samedi, et 170 la veille, toujours selon Flightaware, invoquant à la fois Omicron et, ponctuellement, des conditions météo défavorables. "Les équipes Delta ont épuisé toutes les options et les ressources" avant d'en venir à ces annulations, plaide la compagnie aérienne.

En Chine, c'est encore plus grave. China Eastern a dû renoncer à environ 20% de ses vols, soit 480 rotations, tandis qu'Air China a annulé 15% de son plan de vol.

Le scénario du pire attendu pour mi-janvier

Pour le secteur aérien, l'un des plus durement frappés par la crise sanitaire, cette nouvelle vague pandémique est un véritable coup de bambou. Les gouvernements multiplient les restrictions de voyage, et la courbe ascendante des contaminations fait craindre le pire: motif impérieux pour se rendre au Royaume-Uni, fermeture des frontières marocaines...

Les compagnies ont donc commencé à réduire les plans de vols, anticipant une aggravation de la situation après la période des fêtes. Lufthansa a ainsi déprogrammé près de 10% de ses départs prévus entre mi-janvier et février, soit... 33.000 vols. Chez Air France, aucune décision n'a encore été prise. La compagnie française a seulement constaté un ralentissement des réservations sur la période hivernale.

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Le variant Omicron risque de plomber un peu plus encore les comptes du secteur. Les prévisions de l'IATA, publiées avant Omicron, prévenaient que les compagnies aériennes européennes allaient conclure 2021 sur une perte de 20,9 milliards de dollars, et les voyaient rester dans le rouge de 9,2 milliards en 2022.