Mobilités : la plateforme de VTC LeCab rachète Marcel

La plateforme de VTC premium LeCab a annoncé ce lundi l'acquisition de son concurrent Marcel pour se positionner encore davantage comme « seule » offre « alternative française à Uber et aux taxis ».
Avec le rachat de Marcel, LeCab rassemblera « 18.000 chauffeurs » et « plus d'un million d'utilisateurs » dans 65 villes.
Avec le rachat de Marcel, LeCab rassemblera « 18.000 chauffeurs » et « plus d'un million d'utilisateurs » dans 65 villes. (Crédits : Marcel)

LeCab active le turbo. Cette plateforme française de VTC premium a annoncé ce lundi l'acquisition de son concurrent Marcel. Cette fusion permettra de rassembler « 18 000 chauffeurs » et « plus d'un million d'utilisateurs » dans 65 villes, a indiqué l'entreprise dans un communiqué de presse.

« Avec l'acquisition de Marcel, LeCab devient de facto la seule [offre] alternative française à Uber et aux taxis », a salué Hervé Fauvin, directeur général de LeCab, une société fondée en 2012.  « Nous continuerions d'être un acteur de la consolidation du marché français du VTC » a indiqué par ailleurs Yves Weisselberger, président de LeCab, qui compte s'appuyer sur une croissance organique et « par acquisition ».

« Plus respectueux » des chauffeurs

Pour rappel, fin 2020, Renault avait cédé Marcel, qu'il avait acquise en 2017, à la holding Ascom, qui détient  le réseau de concessionnaires BymyCar LeCab se présente comme « plus respectueux » de ses chauffeurs, et dit partager avec Marcel, fondé en 2014, « des valeurs et une vision communes ».

La plateforme offre notamment « un revenu horaire minimum de 35 euros » et un tarif minimum par course de 10 euros, insiste l'entreprise. C'est plus que les 9 euros par course et 30 euros de l'heure. Un tarif prévu par un accord conclu entre les plateformes de réservation de VTC et les organisations représentatives des chauffeurs.

Les voyageurs d'affaires comme cible

La plateforme s'adresse par ailleurs à un public précis, comme notamment les voyageurs d'affaires. Après le rachat de Marcel, LeCab « servira de très grandes entreprises telles qu'Air France, Total ou France Télévisions » et aura également « une forte présence dans le secteur public avec le ministère de la Justice, la SNCF, les rectorats ou encore le groupe La Poste ». Aucun détail financier sur l'opération financière n'a été communiqué.

Lire aussiLes chauffeurs VTC toucheront désormais un minimum de neuf euros par course

LeCab devra aussi composer avec deux nouvelles applications françaises de VTC, comme Comin et Maze, qui revendiquent des conditions réputées encore plus avantageuses pour les chauffeurs. La plateforme Comin s'est lancée début avril en Ile-de-France, promettant de ne prélever que 10% de commission sur les courses, contre environ 20% pour les autres. Elle a indiqué compter dans ses rangs 2.200 chauffeurs, recrutés notamment via Whatsapp.

Un métier qui attire toujours

Maze, de son côté, a été lancée en mars par une figure des combats sociaux des VTC, Brahim Ben Ali, et compte à ce jour 567 chauffeurs. Cette coopérative, soutenue par le département de Seine-Saint-Denis, vise une clientèle professionnelle, avec une offre plus haut de gamme et des tarifs plus élevés. La commission est de 20%, mais une part des bénéfices est reversée aux chauffeurs sociétaires. Les sociétés clientes peuvent également investir dans la coopérative.

Douze ans après l'arrivée d'Uber en France, le métier continue à attirer. Environ 47.000 chauffeurs étaient actifs sur les plateformes VTC en 2022, et 94.000 chauffeurs avaient une carte professionnelle en 2023, selon un rapport publié fin mars par le ministère de la Transition écologique. 45.000 candidats se sont inscrits en 2023 aux examens de conducteurs de VTC, un record.

Les conducteurs se mobilisent pour les JO de Paris

Les JO de Paris misent largement sur les transports publics, mais les plateformes de voitures de transport avec chauffeur (VTC) comptent aussi voir leur activité augmenter fortement. Pour Uber comme pour son principal concurrent Bolt, il s'agit avant tout d'avoir assez de chauffeurs pour répondre à la demande, notamment depuis les aéroports et les gares, et vers les sites olympiques. En évitant les attentes trop longues et les courses refusées ou annulées.

Selon un sondage d'Uber, 90% des chauffeurs VTC franciliens devraient rester à leur poste, contre 65% des conducteurs de la région pour un été normal. Un tiers des chauffeurs non-franciliens interrogés par Uber prévoient par ailleurs d'aller travailler à Paris pour profiter des JO. La plateforme les y encourage avec des bonus allant jusqu'à quelques centaines d'euros, a indiqué sa direction française à la presse.

Certains se positionneront aussi près d'autres sites olympiques à Lyon, Nice ou Nantes, par exemple. Du côté de Bolt, 75% des chauffeurs interrogés voient les JO comme une opportunité d'augmenter leurs revenus. La moitié d'entre eux travailleront plus que d'habitude.

(Avec AFP)

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