Jean Castex prend officiellement la tête de l'Agence de financement des infrastructures (AFIT)

Après avoir reçu l'aval des parlementaires, l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron prend la tête de l'agence publique chargée de financer les grands projets de transports ferroviaires, routiers, fluviaux et maritimes. Non sans prouver la rentabilité de ces investissements, une carence que la Cour des comptes avait déjà pointé par le passé.
(Crédits : POOL)

La nouvelle vie de Jean Castex est désormais officielle. Après avoir été le Premier ministre d'Emmanuel Macron entre juillet 2020 et mai 2022, nommé en plein pendant la crise Covid, l'ancien maire de Prades (Pyrénées-Orientales) prend la présidence du conseil d'administration de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf, un sigle simplifié en "AFIT"), selon le décret publié jeudi au Journal officiel, au lendemain de sa signature par le président de la République.

L'ancien "Monsieur déconfinement", surnom qu'il lui avait été donné au moment des mesures de couvre-feux du Covid-19, succède à ce poste à Christophe Béchu, qui a, lui, rejoint en juillet le gouvernement d'Elisabeth Borne en tant que ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Castex veut "désenclaver" et décarboner les transports

Les dossiers qui attendent le nouveau président sont nombreux. L'Afit est un établissement public chargé de financer les infrastructures routières, ferroviaires, fluviales ou portuaires en France. Parmi elles, le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) qui doit notamment relier via la LGV (ligne grande vitesse) Bordeaux à Toulouse et Dax. Il devra aussi défendre les LGV Bordeaux-Lyon ou Montpellier-Perpignan.

La disparition des petites lignes régionales est d'ailleurs une source de polémiques. Lors de son audition devant les parlementaires, Jean Castex a assuré qu'il s'agissait d'un sujet prioritaire et sur lequel l'état avait triplé les moyens financiers engagés sur la période 2020-2022. Il avait aussi donné comme ligne directrice d'investir massivement dans le ferroviaire pour décarboner les transports, mais sans oublier la route, essentielle "pour désenclaver les territoires".

« Tantôt on me présente comme un fervent défenseur du train, ce qui est exact et revendiqué, et tantôt comme un chaud partisan de la route. Je pense qu'il faut les deux », a assuré Jean Castex devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale.

Autre dossier épineux, celui du financement des infrastructures pour le réseau SNCF tandis que la compagnie a déjà du être délestée de sa dette colossale par l'Etat.

Lire aussiGPSO : Jean Castex réaffirme son soutien aux LGV vers Toulouse et Dax devant les députés

Une "quasi coquille vide" en 2016

Créé en 2004 sous le gouvernement du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin de Jacques Chirac, l'Afitf est un établissement public administratif national (EPAN). Son budget rectificatif sur 2022 est de plus de 3,5 milliards d'euros, dont 1,2 milliard dans le cadre du plan de relance post-Covid.

Ses recettes proviennent en partie "du produit de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE)", "des versements des sociétés concessionnaires d'autoroutes" et en partie "du produit des amendes - radars automatiques", précise notamment l'agence sur son site.

A l'origine, en 2004, les recettes de l'Agence devaient être assurées par les dividendes que recevait l'État pour sa participation dans les SEMCA (Sociétés d'Économie Mixte concessionnaires d'Autoroutes). En 2005, quand l'État a vendu ses parts dans les SEMCA, cette source de financement s'est tarie, indique le site AFIT-france.fr.

Aussi, son fonctionnement a régulièrement été pointé du doigt par la Cour des comptes. En 2016, l'institution évoquait une "quasi une coquille vide", "n'ayant dans les faits aucune autonomie décisionnelle".

Cette nomination de Jean Castex a été proposée par le président de la République début juillet, et validée par les commissions du Développement durable et de l'aménagement du territoire de l'Assemblée nationale et du Sénat fin juillet.

L'officialisation de cette nomination intervient au lendemain de celle d'Emmanuelle Wargon à la présidence de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Lire aussiEmmanuelle Wargon, nouvelle capitaine controversée de la Commission de régulation de l'énergie

(avec AFP)

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Commentaires 9
à écrit le 19/08/2022 à 15:58
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Bonjour, les copains de Mr le Président sont toujours grassement récompenser... Poste sympa, gros salaire.... Bien sûr ils ne faut pas le dire.... Après tous, les grosse allocations d'anciens premier ministre sa ne suffit pas... Et oui s'est dure....

le 19/08/2022 à 17:41
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Il faut bien dire que les "lâcher dans la nature sans espoir", risque de se retourner contre soi! Vaut mieux les garder à la botte!;-)

à écrit le 19/08/2022 à 15:47
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en plus des SES PRIVILEGES D'ANCIEN PREMIER MINISTRE !!!!!!!!!!!!!! en plus sans financement ,supprimons cette agence et bien d'autres

à écrit le 19/08/2022 à 11:58
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N'oubliez pas, français, que vous avez votez pour ces guignols, alors arrêtez de pleurnicher. S'il est possible de faire mieux la prochaine fois : n'hésitez pas 😉

à écrit le 18/08/2022 à 22:04
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Bref! L'entre soi continue pour dilapider tout les emprunts que le quidam français devra rembourser!

à écrit le 18/08/2022 à 19:53
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Monsieur "le vaccin empêche la transmission". Quels nouveaux bobards va t'il pouvoir nous sortir?

à écrit le 18/08/2022 à 19:38
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Les collaborateurs de cette agence ont intérêt à bien mettre leur masque et à ne fréquenter que des commerces essentiels. Il y a des choses sur lesquelles ce grand serviteur de l'Etat ne transigera pas...

à écrit le 18/08/2022 à 17:45
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Combien par mois ? ,on a vu qu’Emmanuelle Wargon enfant unique de Lionel Stoleru ancien secrétaire d 'état de Giscard et Mitterrand allait toucher la coquette somme de 201000€ par an comme capitaine de la commission de régulation de l’énergie . Si el...

le 19/08/2022 à 10:59
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vous pouvez travailler mais la paye c'est pour ceux qui tripotte au pouvoir ne pleurer pas vous avez les miettes de la macronie en 2017 cela devais changer et bien maintenant ces ceux qui sont aux pouvoir de se goinfrer comme quoi rien ne change....

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