Alstom engrange une nouvelle commande de 285 millions d’euros aux Etats-Unis

Par latribune.fr  |   |  494  mots
Le groupe français va fournir 60 voitures de train de banlieue à l'Etat américain du Connecticut (Crédits : Reuters)
Le constructeur ferroviaire français va fournir 60 voitures de train à l’Etat américain du Connecticut. Une nouvelle commande qui permet à Alstom de se montrer positif, malgré des signes de ralentissement de son activité à son deuxième trimestre décalé.

Alstom a remporté une commande de 60 voitures de train de banlieue pour l'Etat américain du Connecticut qui souhaite les placer sur ses lignes « Shore Line East » et « Hartford Line », a annoncé mercredi le constructeur ferroviaire. Ce contrat de livraison de trains d'ici 2026, pour un total de 285 millions d'euros est assorti d'options pour la livraison de 313 voitures supplémentaires, soit théoriquement plus d'un milliard d'euros.

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L'accord prévoit « la livraison de voitures de trains de banlieue de nouvelle génération, durables et entièrement personnalisées, spécialement conçues pour l'Amérique du Nord, offrant aux usagers un service sûr et confortable, à une vitesse d'à peu près 200 km/h », précise Alstom dans un communiqué.

Les voitures du Connecticut seront fabriquées à Bangalore, en Inde, avec l'assistance du siège nord-américain d'Alstom, à Saint-Bruno au Canada, a précisé Alstom à l'AFP. Ces voitures de type Adessia sont déjà utilisées à Perth, en Australie, et ont été choisies aussi pour le « Train Maya », dans le sud du Mexique.

Alstom en quête de relais de croissance

Alstom continue donc de faire des affaires, malgré le ralentissement économique en Europe et aux Etats-Unis. Le mois dernier, le groupe a remporté un contrat de près de 900 millions d'euros pour la fourniture de trains régionaux à l'Etat régional du Schleswig-Holstein, dans le nord de l'Allemagne, ainsi qu'un autre de 260 millions d'euros pour fournir 50 locomotives au loueur ferroviaire allemand Railpool.

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Ce nouveau contrat est donc une bonne nouvelle de plus pour le constructeur de trains français, mais ne suffira pas à compenser une perte de vitesse que le groupe anticipe pour ces prochains mois. Et pour cause, le chiffre d'affaires du constructeur a progressé de 4,7% au premier trimestre de son exercice décalé 2023/2024, mais ses prises de commandes ont fortement ralenti, en baisse de 30,8% à 3,9 milliards d'euros, a annoncé le groupe lors de la publication de ses résultats fin juillet. Alstom est surtout victime d'un effet de base dû à une très bonne année 2022. « La performance de l'année dernière était principalement tirée par un contrat (...) en Allemagne, pour un montant de près de 2,5 milliards d'euros », a indiqué le groupe dans un communiqué.

Néanmoins, « l'environnement de marché reste positif avec un large portefeuille d'opportunités pour les trois prochaines années », s'est réjoui le PDG du groupe, Henri Poupart-Lafarge, cité dans le communiqué.

Il a également confirmé les objectifs à court et moyen terme d'Alstom. Le constructeur vise toujours un taux de croissance annuel moyen de plus de 5% jusqu'à 2025/2026 car « l'activité matériel roulant devrait croître au-dessus du marché ». Le groupe vise une marge opérationnelle de 8 à 10% d'ici deux ans et pour l'exercice en cours, un ratio commandes sur chiffre d'affaires supérieur à un.

(Avec AFP)