Aérien : portée par une forte demande, la compagnie Emirates voit son bénéfice annuel s'envoler

Le groupe Emirates a annoncé ce lundi avoir réalisé un bénéfice annuel record de 5,1 milliards de dollars sur son exercice 2023-2024. Il s'agit donc d'une hausse de 71% par rapport à l'année dernière, portée par « la forte demande de transport aérien et de services liés aux voyages dans le monde ».
Emirates a annoncé ce lundi un bénéfice annuel net record de 5,1 milliards de dollars, en hausse de 71% par rapport à l'année précédente.
Emirates a annoncé ce lundi un bénéfice annuel net record de 5,1 milliards de dollars, en hausse de 71% par rapport à l'année précédente. (Crédits : Toby Melville)

Un record. Le groupe Emirates, basé à Dubaï et propriétaire de la compagnie aérienne la plus importante du Moyen-Orient, a annoncé ce lundi un bénéfice annuel net sans précédent de 5,1 milliards de dollars, en hausse de 71% par rapport à l'année précédente. Le groupe avait déjà dégagé un profit record l'année dernière, de 3 milliards de dollars, après deux années de fortes pertes dues à l'épidémie de Covid-19.

Le fleuron de l'émirat du Golfe a « placé la barre très haut en réalisant une nouvelle performance record » sur l'exercice 2023-2024 clos fin mars, s'est félicité son PDG, le cheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum, dans un communiqué.

A noter : à elle seule, la compagnie Emirates a engrangé un bénéfice de 4,7 milliards de dollars de profits, en hausse de 63% sur un an. Le groupe aérien détient également Dnata, une entreprise de services à l'aéroport de Dubaï, le deuxième le plus fréquenté au monde selon l'association Airports Council International (ACI) - et même le premier en termes de passagers internationaux.

Un résultat porté par une forte demande

A l'origine de ces bons résultats, le PDG pointe « la forte demande de transport aérien et de services liés aux voyages dans le monde ». En effet, en janvier, l'Association internationale du transport aérien (Iata) affirmait que ltransport aérien mondial a retrouvé l'année dernière 94,1% de son trafic passager record de 2019, poursuivant son « fort rebond » après la pandémie.

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Et ce niveau devrait être dépassé cette année. Pour rappel, les fermetures de frontières et autres restrictions de déplacements à partir de mars 2020 ont eu des effets dévastateurs sur le transport aérien de passagers, tombé cette année-là à 34,2% des niveaux de 2019, selon l'Iata. La reprise a pris du temps: 41,6% en 2021 puis 68,5% en 2022.

« Le fort rebond après la pandémie s'est poursuivi en 2023 », avait remarqué le directeur général de l'Iata Willie Walsh, cité dans un communiqué de l'association. Cela augure selon lui d'un « retour à des modèles de croissance normaux en 2024. La santé retrouvée du secteur des voyages constitue une bonne nouvelle ».

Des investissements qui ont aussi joué

Mais en dehors de la reprise du trafic aérien, Emirates explique aujourd'hui que ses importants bénéfices viennent aussi de ses investissements. Les bénéfices de 2022 - 2023 « nous placent aujourd'hui dans une position solide (...). Elle nous permet d'investir pour offrir des produits et des services encore meilleurs et une plus grande valeur ajoutée », a justifié Ahmed bin Saeed Al Maktoum.

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Le groupe a ainsi réalisé des investissements de 2,4 milliards de dollars en 2023-2024 dans « de nouveaux avions, installations, équipements, entreprises et technologies de pointe pour soutenir ses plans de croissance », selon le communiqué.

De nombreuses compagnies battent de l'aile

Si le groupe émirati sort d'une année record, de nombreuses compagnies ont récemment affiché des résultats intermédiaires mitigés. Ainsi, la low cost Easyjet sort d'un hiver toujours déficitaire, bien qu'en amélioration. La compagnie britannique a vu son activité croître et a réduit ses pertes sur le premier semestre (octobre 2023 - mars 2024), période toujours délicate pour elle comme pour la plupart des transporteurs aériens.

De son côté, Luftansa a essuyé une perte opérationnelle lourde au premier trimestre 2024 avec un bénéfice avant intérêt et taxes (Ebit) négatif à hauteur de 871 millions d'euros pour les trois premiers mois de l'année. Soit quasiment trois fois plus qu'en 2022. Selon le groupe allemand, l'impact des grèves sur ce résultat opérationnel se chiffre à lui seul à 350 millions d'euros.

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Même constat pour Air France-KLM. Déjà en difficulté en fin d'année 2023, le groupe aérien franco-néerlandais a augmenté ses pertes au premier trimestre. Le groupe a publié une perte d'exploitation de 489 millions d'euros, de deux tiers supérieure à celle de l'an dernier à la même période. Le résultat recule lui aussi dans des proportions proches, à -480 millions d'euros.

« Malgré un début d'année difficile, marqué par des tensions géopolitiques persistantes, Air France-KLM a enregistré une nouvelle hausse de son chiffre d'affaires ce trimestre, profitant d'une demande de voyages structurellement robuste. Cependant, comme prévu, notre résultat d'exploitation a été impacté par les coûts liés aux perturbations opérationnelles et par le ralentissement de l'activité Cargo », a analysé dans un communiqué, fin avril, Benjamin Smith, directeur général d'Air France-KLM.

Le dirigeant ajoutait : « Nous restons néanmoins confiants dans notre capacité à atteindre nos objectifs de coûts unitaires pour 2024, et nous nous concentrons sur la mise en œuvre de notre feuille de route stratégique afin de respecter nos engagements à moyen terme. »

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 13/05/2024 à 16:31
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Je voudrais bien lors de voyages prendre Air France mais par exemple une cie du golfe facture moins cher un A R Paris Johannesburg avec deux valises en soute alors q Air France n' autorise aucun bagage en soute . Cherchez l erreur

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