Un nouveau coup de pouce du gouvernement aux chauffeurs de taxi

Par latribune.fr  |   |  391  mots
Depuis mars 2008, le prix des courses a en effet augmenté de 21,53% : +3,2% en 2008, +3,1% en 2009, +1,2% en 2010, +2,1% en 2011, +3,2 en 2012, +2,6% en 2013... Chaque année, leurs tarifs sont réévalués dans des proportions supérieures à l'inflation. Une augmentation faite au détriment des consommateurs et au bénéfice des chauffeurs de taxi.
Le gouvernement aurait décidé d'augmenter leurs tarifs de 3,9% à compter du 1er janvier. Une bonne nouvelle pour les chauffeurs de taxi deux jours après que le gouvernement a arbitré en leur faveur dans le conflit qui les oppose aux voitures de tourisme avec chauffeur (VTC).

Encore une bonne nouvelle pour les chauffeurs de taxi en cette fin d'année 2013. Le gouvernement aurait décidé d'augmenter leurs tarifs de 3,9% à compter du 1er janvier de l'année 2014, selon les informations de nos confrères de Challenges.fr. Une manière sans doute de tenir compte de la hausse de la TVA qui va passer de 7% à 10%.

Mais d'une part, tous les secteurs n'auront pas droit à cet égard. D'autre part, le phénomène n'a rien de neuf. Depuis mars 2008, le prix des courses a en effet augmenté de 21,53% : +3,2% en 2008, +3,1% en 2009, +1,2% en 2010, +2,1% en 2011, +3,2 en 2012, +2,6% en 2013...  Chaque année, leurs tarifs sont ainsi réévalués dans des proportions supérieures à l'inflation. Ce qui signifie donc que les prix des courses augmentent, en euros constant, tous les ans depuis 2008.

Les taxis vont également conserver leur pole position devant les VTC

Une annonce qui tombe alors que ce samedi, un décret signé par les ministres Sylvia Pinel (Artisanat, Commerce, Tourisme) et Manuel Valls (Intérieur) est paru au Journal Officiel et va considérablement protéger les taxis de la concurrence des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC).

Le texte oblige en effet ces dernières à respecter - dès le 1er janvier 2014 - un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge du client. De fait, sans enseigne lumineuse, les VTC peuvent être réservés pour une course mais n'ont en aucun cas le droit de prendre des passagers "à la volée" dans la rue, prérogative qui relève toujours du monopole des taxis. Du bain bénit pour ces derniers.

L'Autorité de la Concurrence avait pourtant ouvertement critiqué le décret

Un décret que l'Autorité de la Concurrence avait critiqué lorsque ce dernier était en préparation. Celle-ci avait notamment souligné notamment que les radio-taxis fonctionnent eux aussi sur réservation. Il y aurait donc selon l'Autorité "distorsion de concurrence ayant des conséquences très négatives sur l'activité économique des sociétés de VTC". Une telle situation serait "défavorable aux consommateurs", soulignait-elle dans son avis du 20 décembre. Ce qui n'a, semble t-il, guère ému le gouvernement.

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