![Astrazeneca a enregistré au premier trimestre un bénéfice en hausse de +21%, tiré en grande partie par les ventes en oncologie.](https://static.latribune.fr/full_width/2376353/astrazeneca-depasse-les-attentes-au-deuxieme-trimestre.jpg)
Le laboratoire Astrazeneca, notamment à l'origine de l'un des vaccins contre le Covid-19, porte de grandes ambitions d'ici à 2030. Le groupe britannique veut atteindre 80 milliards de dollars de chiffre d'affaires, après 45,8 milliards en 2023, comme annoncé dans un communiqué ce mardi 21 mai.
Pour y parvenir, il compte sur « une croissance significative » de ses divisions oncologie (traitement des cancers), bio-pharmacie et des médicaments contre les maladies rares et sur le lancement de 20 nouveaux médicaments avant la fin de la décennie. Il prévoit aussi de « continuer à investir dans les technologies transformatives » qui vont « former le futur de la médecine », lui qui a déjà réalisé une série d'acquisitions ces dernières années. Notamment celle d'Alexion, sa filiale de médicaments pour maladies rares, pour 39 milliards de dollars, finalisée en 2021 et, en mars dernier, celle de la société française de biotechnologies Amolyt Pharma, spécialisée dans les traitements contre les maladies rares également, pour un montant allant jusqu'à un milliard de dollars.
Son directeur général, Pascal Soriot, parle d'une « ère de croissance » qui s'ouvre. Ces nouveaux médicaments attendus auront, selon lui, le potentiel de « générer plus de 5 milliards de dollars par an de chiffre d'affaires à leur pic », a-t-il déclaré à l'occasion d'une journée d'investisseurs.
Plein feux sur l'oncologie
Ce n'est pas un hasard si Astrazeneca mise sur l'oncologie. Le groupe a enregistré au premier trimestre un bénéfice en hausse de +21%, tiré justement en grande partie par les ventes de cette division. Celle-ci, qui pèse pour plus d'un tiers de ses ventes de produits, a vu son chiffre d'affaires progresser de +23% l'an dernier, en particulier grâce à l'Imfinzi, médicament utilisé notamment contre le cancer du poumon, de la vessie ou des voies biliaires.
Continuant de se développer dans ce secteur, AstraZeneca a indiqué le mois dernier le rachat du laboratoire canadien Fusion, spécialisé dans les produits radiopharmaceutiques contre le cancer, pour un montant pouvant aller jusqu'à 2,4 milliards de dollars. Et, ce lundi, le groupe a annoncé la construction à Singapour d'une usine pour fabriquer des « conjugués anticorps-médicament » (ADC), un type de traitement de nouvelle génération contre le cancer. Il s'agira de son « premier site de production d'ADC de bout en bout, intégrant toutes les étapes du processus de fabrication à une échelle commerciale », a fait valoir le laboratoire dans un communiqué, ajoutant que le projet est soutenu par le Conseil du développement économique de Singapour (EDB). Le laboratoire compte commencer la conception et la construction d'ici la fin de l'année de cette installation qui devrait être opérationnelle à partir de 2029.
Pour rappel, les conjugués anticorps-médicament sont des traitements de nouvelle génération « qui délivrent des agents anticancéreux très puissants directement aux cellules cancéreuses via un anticorps ciblé », a précisé Astrazeneca. Le laboratoire « a constitué un portefeuille de médicaments anticancéreux de pointe, comprenant des conjugués anticorps-médicaments qui ont montré un énorme potentiel pour remplacer la chimiothérapie traditionnelle pour les patients dans de nombreux contextes », a assuré son directeur général Pascal Soriot.
À l'occasion du 7e sommet Choose France, qui s'est tenu la semaine dernière avec pour ambition de promouvoir les investissements étrangers dans le pays, Astrazeneca a annoncé un nouvel investissement de 388 millions de dollars (plus de 360 millions d'euros) dans l'Hexagone. Le groupe britannique compte sur cette somme pour développer et rendre plus « vert » l'ensemble de la production sur son site de Dunkerque (Nord) dédié aux maladies respiratoires. « Ce nouvel investissement sera notamment dédié à la création de deux nouvelles lignes d'assemblage et d'emballage » ainsi que « de nouveaux bâtiments », avec à la clé « une centaine d'emplois », a-t-il détaillé. Il porte ainsi à « plus de 2,2 milliards de dollars » (plus de 2 milliards d'euros) les investissements engagés en France depuis 2020, selon le laboratoire qui compte plus de 2.000 employés sur le territoire.Plus de 360 millions d'euros d'investissements en France
(Avec AFP)
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