Propriétés-privées enregistre un nombre record de mandats depuis la dissolution de l'Assemblée nationale

Après une onde de choc au cours de ces deux dernières années, le marché du logement se redynamise et retrouve une situation d’avant-Covid. Tel est du moins le constat dressé par Michel Le Bras, président de Proprietés-privées, le numéro 3 des réseaux de mandataires.
Michel Le Bras, président de Proprietes-privees, aux côtés de Christine Cadrot, la directrice générale.
Michel Le Bras, président de Proprietes-privees, aux côtés de Christine Cadrot, la directrice générale. (Crédits : Guillaume Chueca)

Le marché de l'immobilier est-il en train de se redresser après les conséquences de la guerre en Ukraine qui a bouleversé les prix et les taux d'intérêt au cours de ces deux dernières années ? Il semblerait que oui d'après Propriétés-privées qui se revendique à la troisième position des réseaux de mandataires en France, derrière IAD et Safti.

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« Une accélération anormale »

« Si le marché était figé depuis 2022, il a changé dès l'automne 2023 avec une hausse de la remise en vente de biens sur tout le territoire. Une tendance qui s'est accélérée début 2024 », observe Michel Le Bras, président de Propriétés-privées, membre de la Fédération nationale de l'immobilier.

Un phénomène qui se serait d'ailleurs amplifié depuis la dissolution de l'Assemblée nationale, le 9 juin dernier. « La semaine qui a suivi, la prise de mandats a augmenté de 51% comparé à la même période en 2023. Depuis, la hausse est de 35% chaque semaine. Cette accélération est anormale à cette période de l'année. Il s'agit bien d'un phénomène conjoncturel et non structurel. »

Les chiffres enregistrés par Propriétés-privées confirment cette tendance : +36% de mandats en juin et +40% au cours de la première semaine de juillet.

« Normalement, cela aurait dû ralentir. C'est la première fois que nous observons ce phénomène en dix ans ! »

Michel Le Bras avance une explication : « Dans cette période d'instabilité, les Français accélèrent leur projet immobilier. »

Un horizon dégagé

Alors à quoi s'attendre pour les mois à venir ? Si cette tendance se confirme, ce dernier se prépare à un redécollage du marché. D'après lui, les prix de l'immobilier, qui enregistrent déjà un recul de 2,5% au niveau national depuis le début de l'année, devraient continuer leur lente décrue d'ici à la fin 2024. Michel Le Bras note toutefois quelques disparités territoriales avec des villes comme Nantes, Paris et Bordeaux où la baisse est comprise entre -5% et -7% alors que le marché rural stagne, notamment sur des biens affichés entre 80.000 euros et 200.000 euros et convoités par des primo-accédants qui représentent 25% du marché. « A contrario, le marché est moins dynamique à partir de 400.000 euros. »

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Cette accélération de la baisse des prix pourrait se poursuivre. « Avec le volume de remise en vente qui est plus important, les propriétaires seront plus enclins à baisser leur prix plus rapidement. » De quoi stimuler les transactions immobilières qui devraient passer de « 760.000 à 798.000 en 2024 à 890.000 l'année prochaine ». Alors qu'une nouvelle baisse des taux d'intérêt est attendue à l'automne, d'après Michel Le Bras. Lequel croit à une sortie de crise à horizon 2025.

200 millions d'euros de chiffre d'affaires à horizon 2028

Alors que les modèles de réseau indépendant prennent « entre 3 et 4% » de parts de marché chaque année, Propriétés-privées, dont le siège est en Loire-Atlantique, entend bien prendre sa part du gâteau et accélérer aussi.

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Aujourd'hui, son réseau s'appuie sur 3.500 conseillers immobiliers indépendants répartis sur l'ensemble du territoire national, chacun ayant en charge une zone de 7.000 habitants. Une équipe qui n'a cessé de se développer.

« Lorsque j'ai repris la société il y a 8 ans, nous comptions 400 mandataires. Le volume d'affaires était de 8 millions d'euros. Il atteint aujourd'hui 80 millions d'euros. »

Un réseau encore voué à grossir. « Nous recrutons en moyenne 120 à 130 personnes par mois partout en France, à temps plein (80 à 90% des effectifs). La moitié sont des professionnels de l'immobilier. »

Michel Le Bras table sur une croissance de 30% par an, soit 200 millions d'euros de chiffre d'affaires à horizon 2028. D'ici là, l'ambition est d'atteindre un réseau de 7.000 à 8.000 conseillers immobiliers. Propriétés-privées qui enregistre plus de 10.000 transactions par an vise également une croissance de 25% pour 2025. L'ambition étant de prendre la première place du marché avec un objectif de 30.000 à 40.000 transactions, « si ce n'est plus », dans les quatre ans à venir. L'entreprise qui propose aussi un service de gestion locative (14.000 logements) prévoit par ailleurs de lancer une offre de syndic de copropriété privé dans les deux ans à venir. Son équipe qui compte 150 salariés va elle aussi s'étoffer, sur un rythme d'une trentaine de nouvelles recrues par an.

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Commentaire 1
à écrit le 10/07/2024 à 20:25
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et pourtant à la radio, ils disent que les difficultés demeurent dans le secteur de l'immobilier.

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