![Horse va concevoir, produire et vendre des moteurs, transmissions ou batteries pour les voitures thermiques et hybrides.](https://static.latribune.fr/full_width/2382177/le-logo-renault.jpg)
Renault et le géant chinois Geely officialisent ce vendredi le lancement de leur coentreprise dédiée aux moteurs thermiques, Horse. Après l'approbation des « autorités compétentes », les partenaires ont annoncé, dans un communiqué, la création de « Horse Powertrain Limited », dont le siège social est basé à Londres, au Royaume-Uni et qu'ils détiennent chacun à 50%.
L'entreprise va concevoir, produire et vendre des moteurs, transmissions ou batteries pour les voitures thermiques et hybrides, qui représentent encore la quasi-totalité des ventes hors d'Europe et de Chine. La direction générale de Horse a été confiée à Matias Giannini, un ancien du groupe Continental, tandis que la présidence du Conseil d'administration est assurée par Daniel Li, le directeur général de Geely Holding.
Horse compte environ 19.000 salariés sur 17 sites de production et 5 centres de recherche, pour 15 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel prévisionnel. Renault et Geely lui ont transmis la propriété intellectuelle de leurs moteurs. Avec ce projet, Renault Group (106.000 salariés) et Geely (130.000 salariés) bénéficieront d'un « effet d'échelle immédiat et d'une meilleure couverture du marché », soulignent les deux partenaires.
Horse pourrait accueillir d'autres acteurs
Pour Luca de Meo, directeur général de Renault, « ce partenariat avec une entreprise de premier plan comme Geely va nous permettre de créer un nouvel acteur doté des capacités, du savoir-faire et des connaissances nécessaires pour développer des technologies en matière de motorisations thermiques à très faible émission et d'hybrides très économes, essentiel pour l'avenir ».
La coentreprise pourrait également accueillir « d'autres acteurs » du secteur, « notamment des gens qui nous permettraient de construire un moteur complet sans l'aide de personne », dans les échappements, l'injection, avait souligné Luca De Meo en février. À mesure que les équipementiers délaissent les moteurs thermiques, le dirigeant craint que les derniers en place ne fassent payer cher leur savoir-faire.
Ce partenariat fait suite au détricotage de l'Alliance de Renault avec Nissan et Mitsubishi. Chacun travaille désormais sur ses propres projets, partageant des technologies ou fabriquant des véhicules pour un autre, au cas par cas. Et Nissan et Mitsubishi comptent parmi les premiers clients de Horse.
Renault compte aussi s'intéresser aux carburants alternatifs comme le méthanol vert, l'éthanol et l'hydrogène. L'entreprise se développe parallèlement dans l'électrique via sa filiale Ampere et ses marques Renault et Alpine, tandis que Geely compte des marques et coentreprises comme Volvo, Zeekr, Smart, Polestar ou Lotus.
Pas de partenariat avec Volkswagen sur l'électrique d'entrée de gamme
Luca de Meo avait annoncé mi-mai la fin des discussions préliminaires avec Volkswagen pour une coopération pour l'électrique d'entrée de gamme. Mais le géant automobile allemand a annoncé mardi la présentation en 2027 d'un modèle de voiture électrique autour de 20.000 euros, qui devrait être fabriqué en Europe et positionner le groupe dans la course à l'électrique grand public.
Cette annonce écarte l'option d'un partenariat avec un autre constructeur pour optimiser les coûts, comme il en fut un temps question avec Renault. Le constructeur français continue seul de travailler sur son projet de Twingo à moins de 20.000 euros, dont la commercialisation est prévue dès 2026.
Alliance en vue avec Santander dans le leasing automobile
La branche de financement de Renault, Mobilize Financial Services (ex-RCI Bank), a par ailleurs conclu un accord avec la banque espagnole Santander pour créer une coentreprise spécialisée dans le leasing automobile, selon les Echos. « Un accord non contraignant a été signé il y a quelques jours, et une finalisation est attendue pour la fin de l'année », a indiqué dimanche le quotidien économique.
Cette filiale, détenue à parité par les deux groupes, ne concernerait pas les offres de crédit classique et opérerait en Europe sur les activités de leasing (location avec option d'achat ou location longue durée), un secteur en plein développement notamment pour les voitures électriques mais gourmand en capitaux. Contacté par l'AFP, Renault n'a pas souhaité faire de commentaires.
(Avec AFP)
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