Airbags défectueux  : Stellantis va rappeler plusieurs millions de voitures supplémentaires

Après les C3 et les DS3, se sont les C4, DS4 et DS5 (Stellantis) produites entre 2009 et 2019 qui vont faire l'objet d'un rappel massif en raison d'airbags défectueux fournis par l'équipementier Takata, selon une information du Parisien. La marque Opel pourrait aussi être concernée.
Comme la C3, des C4, DS4 et DS5 devraient être rappelés en raison d'airbags défectueux.
Comme la C3, des C4, DS4 et DS5 devraient être rappelés en raison d'airbags défectueux. (Crédits : Citroen)

Stellantis secoué par une crise. Selon le Parisien, après une vaste campagne de rappel des C3 et des DS3, les C4, DS4 et DS5 feront l'objet du même traitement. Elles sont en effet également équipées d'airbags défectueux et potentiellement dangereux fournis par l'équipementier Takata.

Le premier rappel concernait au total 605.772 véhicules Citroën C3 et DS3, vendus entre 2009 et 2019 dans une vingtaine de pays en Europe du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Pour cette nouvelle campagne le quotidien précise « que des courriers ont commencé à être envoyés par lot, en fonction de l'âge des véhicules, et aux propriétaires établis sous une ligne Lyon Clermont-Ferrand ». Plusieurs centaines de milliers de voitures sont vraisemblablement concernées.

Lire aussiPourquoi le démarrage en trombe de la Citroën C3 électrique est en trompe-l'oeil

La marque Opel aussi concernée ?

 « Nous ne sommes pas dans une situation d'urgence telle qu'on la vit actuellement sur C3 et DS3, où nous demandons à leurs propriétaires d'arrêter tout de suite d'utiliser leur voiture parce qu'on considère que le risque est trop important », rassure le constructeur.

Pour les rappels à venir, il laisse la possibilité aux propriétaires de rouler jusqu'au moment où leur airbag sera changé. Le Parisien révèle aussi que d'autres marques, dont Opel, parmi les quinze qui composent le groupe, sont aussi équipées d'airbags Takata. Ce qui pourrait entraîner jusqu'à huit millions de véhicules à rappeler. Une affaire qui tombe bien mal alors que Citroën prévoit de livrer en septembre les premiers exemplaires de la C3 en version électrique afin de concurrencer la Dacia Spring mais aussi la Renault Twingo et des modèles chinois.

La dernière fois que Citroën a dû rappeler des véhicules remonte néanmoins à dix en arrière. En 2014, près de 90.000 voitures des modèles C4 Pallas, C4 Hatch et C4 VTR avaient été rappelées au Brésil pour un risque d'incendie. Quelque 42.000 modèles de la marque Peugeot - les deux faisant alors parties du groupe PSA - étaient aussi concernés (des 307 dans les versions Hatch, Sedan, SW et CC).

En Guadeloupe, un total de dix enquêtes ont été ouvertes des chefs d'homicide ou blessures involontaires

L'affaire des airbags Takata a éclaté en 2014. Après plusieurs accidents graves, les autorités américaines avaient confirmé que la détérioration d'un gaz rendait ces airbags potentiellement dangereux, notamment dans les régions à climat chaud et humide.

En cas d'accident, lorsque le coussin gonflable se déclenche, des petites pièces peuvent être projetées et occasionner de graves blessures. Des dizaines de millions de voitures de nombreuses marques (Mazda, Ford, Honda, BMW) ont été rappelées depuis pour un changement d'airbags, avec un dernier rappel annoncé par Nissan fin mai. En Guadeloupe, un total de dix enquêtes ont été ouvertes des chefs d'homicide ou blessures involontaires, ont indiqué fin mai à l'AFP les procureurs de la République de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre. Elles portent sur des véhicules Citroën, mais aussi Ford, Toyota et Nissan. Le procureur de Basse-Terre, Xavier Sicot, souligne la complexité de ces affaires, faisant appel à des investigations « longues, techniques avec des probables dimensions internationales ».

Hormis des excuses à répétition, Takata s'est montré très avare d'explications, rejetant initialement toute responsabilité, ce qui a contribué à amplifier la campagne de rappels et à ternir davantage la réputation de la firme. Au total, quelque 100 millions d'airbags ont été concernés dans le monde, selon l'institut de recherche Tokyo Shoko. Le dépôt de bilan de l'équipementier automobile japonais, en 2017, a laissé plus de 1.000 milliards de yens (8 milliards d'euros) de dette, marquant la plus retentissante faillite d'un industriel dans l'histoire du Japon d'après-guerre.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 5
à écrit le 16/06/2024 à 11:48
Signaler
J'attends toujours le code pour faire réparer ma voiture.

à écrit le 15/06/2024 à 10:55
Signaler
Ben voyons, on roule depuis des années avec des Airbag Takata, et voilà qu'après les C3 et DS 3, arrivent le tour desC4 DS4 et DS5. Mais là, rien de grave ! Sauf ques ces airbag sont aussi potentiellement dangereux, mais rien ne presse. Comment faire...

à écrit le 07/06/2024 à 9:38
Signaler
Et çà dure depuis 2009 !

à écrit le 07/06/2024 à 9:08
Signaler
Ça passe quand tu n'as aucun producteur français d'airbags.

le 07/06/2024 à 10:23
Signaler
"aucun producteur français d'airbags" qui vendrait pour toute l'UE voire le Monde entier ? Comme si on fabriquait des smartphones, le marché français ne suffirait pas en volume pour avoir des prix 'compétitifs'. Construisons une giga-usine (pour ne p...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.