Nestlé : nouveau rebondissement dans la production des bouteilles Perrier

Nestlé assure continuer à produire des bouteilles Perrier vert en plastique d'un litre, après que Le Monde et Franceinfo aient révélé une suspension de cette production en raison de difficultés d'exploitation de deux puits liées à des opérations de désinfection. Ce nouvel épisode intervient après une série de déboires pour le groupe.
(Crédits : Reuters)

Nestlé a affirmé vendredi soir toujours produire et commercialiser ses bouteilles de Perrier vert d'un litre, après que des informations de presse ont fait état d'une suspension de la production de ce format dans l'usine de Vergèze (Gard) en raison de problèmes sur plusieurs sources.

« La production de Perrier 1 litre n'est pas arrêtée » et « oui les bouteilles Perrier vert 1L produites sont commercialisées » a déclaré par mail à l'AFP Nestlé Waters, maison-mère de la marque d'eaux pétillantes, qui détient aussi en France les marques Vittel, Contrex et Hépar.

Le groupe suisse avait précédemment indiqué réaliser une « opération de maintenance régulière » sur deux de ses puits, assurant que « tous les produits que nous commercialisons peuvent être consommés en toute sécurité ». « Nous reviendrons avec une meilleure capacité à servir nos produits dès la fin de ces opérations, et après une phase de reconstitution de nos stocks », avait-il ajouté.

Deux millions de bouteilles détruites

L'entreprise a déjà dû cesser d'exploiter en avril un de ses forages à la demande de l'État et détruire au moins deux millions de bouteilles après la découverte de bactéries d'origine fécale.

Selon le journal Le Monde et la radio Franceinfo, l'exploitation de deux autres puits utilisés pour produire l'eau minérale naturelle a été depuis suspendue pour désinfection. Conséquence selon ces médias, Nestlé Waters n'a plus les volumes d'eau minérale naturelle nécessaires pour produire des bouteilles de Perrier « vert » en plastique d'un litre, qui représentent les plus gros volumes de la marque. Le groupe préfère suspendre leur commercialisation jusqu'à la fin de l'été au profit de formats plus petits.

Contactés par l'AFP, des représentants syndicaux de l'usine de Vergèze qui produit les bouteilles de la marque Perrier, n'ont pas souhaité communiquer. Selon les médias, les syndicats de cette usine ont enclenché leur droit d'alerte face à une situation de nature à potentiellement affecter l'avenir du site.

D'autres rappels à prévoir ?

L'agence régionale de santé d'Occitanie et la direction départementale de la protection des populations ont inspecté le 30 mai l'usine, ses forages et son laboratoire d'autosurveillance de la qualité de l'eau sur le site, ont aussi indiqué Le Monde et Franceinfo, qui précisent que les résultats n'ont pas été rendus publics.

L'ONG Foodwatch a jugé vendredi « le silence des autorités dans toute cette affaire (...) inacceptable. » L'organisation de défense des consommateurs s'interroge sur les conséquences de cette suspension si elle est confirmée « pour désinfection » : cela va-t-il entraîner un « rappel des eaux non conformes à la réglementation »?

Une série de déboires

Ce nouvel épisode intervient après une série de déboires pour le groupe. Outre la destruction de plusieurs millions de bouteilles, le producteur d'eau a admis publiquement, en début d'année, avoir eu recours en France et en Suisse à des traitements interdits sur les eaux minérales (désinfection par lampe UV, filtration sur charbon actif), pour garantir une consommation sans risque.

Pour rappel, la réglementation interdit toute désinfection des eaux minérales qui doivent être naturellement de haute qualité microbiologique, contrairement à l'eau du robinet qui est, elle, désinfectée avant de devenir potable. Une réglementation dont l'interprétation exclut les traitements ultraviolets et les filtres au charbon actif auxquels a eu recours Nestlé Waters au moins jusqu'en 2021, sans qu'on sache la date exacte d'arrêt.

(Avec AFP)

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Commentaires 7
à écrit le 16/06/2024 à 13:42
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Après qu’ils ONT révélé ! Après que est suivi de l’indicatif contrairement à AVANT QUE !

à écrit le 15/06/2024 à 13:10
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"désinfection" de précaution, pas par nécessité, voyons. Ça doit rapporter beaucoup, toute cette eau ? Quel bilan carbone en transport ? Tout circule sur des rails ? Des bouteilles en verre, ça ne serait pas plus écologique ? Vive l'eau du robinet,...

à écrit le 15/06/2024 à 13:07
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Le litre d'eau en bouteille mille fois plus cher que l'eau du robinet

le 18/06/2024 à 3:09
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"Le litre d'eau en bouteille mille fois plus cher que l'eau du robinet" Paraît-il que l'eau en bouteille est meilleur et aussi propre que les eaux usées de la Seine dans laquelle Hidalgo a promis de boire la tasse sans scaphandre...

le 18/06/2024 à 7:56
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Et pas forcément meilleure pour la santé.

à écrit le 15/06/2024 à 11:46
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Seule option pour le consommateur : le boycott.

à écrit le 15/06/2024 à 11:13
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Une multinationale de l'agro-alimentaire et suisse en plus ! Aucune chance qu'on l'oblige à quoi que ce soit autre que des déclarations d'intentions, et encore...

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