Distribution : les industriels ont obtenu moins de 1% de hausse de prix

Les industriels de l'agroalimentaires réclamaient une augmentation moyenne de 4,5%. Les tarifs de certains prix sont même en baisse.
(Crédits : JIM VONDRUSKA)

Le chiffre est désormais officiel. Lors des négociations commerciales annuelles avec la grande distribution qui, en vertu d'une nouvelle loi, se sont clôturées cette année de manière anticipée le 31 janvier, les industriels de l'agroalimentaire ont obtenu moins de 1% de hausse des prix. Ils demandaient une augmentation moyenne de 4,5%, a indiqué mardi le médiateur du secteur.

« Cette demande était pourtant très inférieure à celles de 2022 et 2023, où elle était de respectivement de +7,2% et +14% », ajoute dans un communiqué l'Observatoire de la négociation commerciale (ONC), qui regroupe les organisations professionnelles représentant les industriels (ANIA, FEEF, ILEC et LCA) et les enseignes de la grande distribution (FCD), sous la houlette du médiateur des relations commerciales agricoles Thierry Dahan. L'ONC précise avoir examiné les données transmises par ces quatre fédérations professionnelles et sept enseignes, et validé les résultats agrégés du traitement de ces données.

« Le bilan global des négociations 2024 peut être résumé en retenant simplement que les prix des contrats [...] sont en faible augmentation, avec une hausse moyenne inférieure à 1%, nonobstant le fait qu'on observe de légères baisses de prix pour les surgelés et les produits frais non laitiers (charcuterie, viande, viande...) et de légères hausses pour les produits laitiers, l'épicerie salée et sucrée, et les boissons », détaille le communiqué.

Des négociations toujours tendues

Chaque année, pour les produits à marque nationale, des négociations commerciales ont lieu entre les entreprises agroalimentaires et leurs clients supermarchés. Ils doivent s'accorder sur les conditions de vente d'une large part des produits vendus en grande surface le reste de l'année. Sont ainsi décidés le prix d'achat par les supermarchés aux fabricants, la place attribuée aux produits en rayon et un éventuel calendrier promotionnel.

Toujours très tendues, ces négociations ont été davantage compliquées cette année d'abord par l'inflation, puis par le mouvement des agriculteurs en colère. Alors qu'elles se terminent habituellement le 1er mars, elles avaient été avancées par le gouvernement, qui espérait ainsi que soient répercutées plus vite dans les rayons les baisses de prix de gros de certaines denrées.

Les tarifs payés par les distributeurs aux industriels ne déterminent toutefois que partiellement les prix pratiqués en rayons et payés par les consommateurs.

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