Un militaire français a été tué samedi après-midi au Mali lors d'une attaque au mortier du camp militaire de l'opération Barkhane à Gao, ont annoncé l'Élysée et l'état-major des armées. Engagé dans le cadre de l'opération Barkhane depuis le 19 octobre 2021, le brigadier Alexandre Martin, du 54ème régiment d'artillerie de Hyères, a été grièvement blessé lorsque "plusieurs tirs indirects" ont frappé le camp samedi vers 17 heures, a précisé l'état-major dans un communiqué publié dimanche.
Le camp français de Gao a été la cible de tirs d'une dizaine d'obus de mortier. Plusieurs soldats français ont été touchés par ces tirs, dont le brigadier Alexandre Martin. Malgré une prise en charge immédiate, il a succombé à ses blessures alors qu'il était opéré d'urgence à l'antenne médicale du camp. Le pronostic vital des autres blessés n'est pas engagé.
Selon l'état-major des armées, "une patrouille d'hélicoptères d'attaque a été engagée pour intercepter et neutraliser les terroristes à l'origine des tirs".
Poursuivre la lutte contre le terrorisme
Emmanuel Macron "salue avec respect" la mémoire du brigadier mortellement blessé, ainsi que "le courage des militaires engagés au Sahel" et leur exprime "sa totale confiance". Le Président de la République confirme "la détermination de la France à poursuivre la lutte contre le terrorisme dans la région, aux côtés de ses partenaires". La France a récemment exprimé sa préoccupation vis-à-vis des récents développements au Mali, où sont arrivés des mercenaires du groupe privé russe Wagner alors que les autorités en place depuis le coup d'État de 2020 ont repoussé la tenue d'élections, initialement prévues le mois prochain, en invoquant la violence de l'insurrection islamiste.
Les forces françaises ont quitté Tombouctou et plusieurs autres de leurs bases du nord du pays le mois dernier dans le cadre de la réorganisation de l'opération Barkhane, annoncée l'été dernier par Emmanuel Macron, qui doit se traduire par une réduction d'effectifs substantielle.
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