![Pour mettre la main sur l'entreprise italienne Microtecnica, Safran a pris « un certain nombre d'engagements, compatibles avec les objectifs visés par cette acquisition, qui répondent aux préoccupations exprimées dans le décret initial italien du 16 novembre 2023 et fournissent des garanties adéquates pour les intérêts nationaux italiens ».](https://static.latribune.fr/full_width/2273042/le-logo-de-safran-au-milipol-paris.jpg)
Après la crise aiguë de novembre 2023 sur le dossier Microtecnica, puis une guerre de tranchée entre Safran et le gouvernement italien, Rome a finalement donné son accord au rachat de cette filiale italienne dans le cadre du projet d'acquisition des activités d'actionnement et de commandes de vol de Collins Aerospace. Safran « se félicite de cette décision », a souligné le groupe français dans un communiqué publié jeudi. Pour mettre la main sur Microtecnica, Safran a pris « un certain nombre d'engagements, compatibles avec les objectifs visés par cette acquisition, qui répondent aux préoccupations exprimées dans le décret initial italien du 16 novembre 2023 et fournissent des garanties adéquates pour les intérêts nationaux italiens ».
En outre, au Royaume-Uni, le Secretary of State a examiné la notification faite en vertu du National Security and Investment Act et a informé Safran qu'il ne prendrait aucune autre mesure concernant ce projet d'acquisition. Cette décision de Londres constitue « une autorisation inconditionnelle », a estimé Safran dans son communiqué. La finalisation de ce projet d'acquisition demeure également « soumise à l'obtention d'autres approbations réglementaires, notamment au titre du contrôle des concentrations, et aux conditions de clôture habituelles ».
Crise et incompréhensions
Retour en arrière : Safran se porte acquéreur en juillet 2023 de l'activité d'actionnement et de commandes de vol de Collins Aerospace, dont fait partie Microtecnica. L'activité concernée de Collins Aerospace, elle-même filiale de RTX (anciennement Raytheon), est l'un des principaux fournisseurs mondiaux de systèmes d'actionnement et de commandes de vol pour les avions commerciaux et militaires, et les hélicoptères.
En novembre, Safran est informé sans aucun dialogue préalable de la décision du gouvernement italien avec l'appui de l'Allemagne, de s'opposer à la vente de Microtecnica au groupe français. Pour Rome, cette opération constituait alors « une menace exceptionnelle pour les intérêts essentiels de la défense et de la sécurité nationales ». Incompréhensions entre Paris et Rome, qui pourtant entretiennent de bonnes relations, notamment les deux ministres en charge de la défense, Guido Crosetto et Sébastien Lecornu. In fine, tout est bien qui finit bien...
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