Boeing 737 MAX 9 : United Airlines et Alaska Airlines découvrent des boulons mal vissés sur les portes

Par latribune.fr  |   |  886  mots
Au total, 171 Boeing 737 MAX 9 sont immobilisées pour inspection. (Crédits : NTSB)
Les compagnies aériennes américaines United Airlines et Alaska Airlines ont indiqué avoir découvert des boulons mal vissés lors de vérifications sur les portes condamnées de ses Boeing 737 MAX 9, les mêmes que celle arrachée lors d'un vol Alaska Airlines, vendredi.

L'annonce est inquiétante. Ce lundi, trois jours de la perte en plein vol d'une porte sur un 737 MAX 9 d'Alaska Airlines, la compagnie aérienne américaine United Airlines et Alaska Airlines ont indiqué avoir découvert des boulons mal vissés lors de vérifications sur les portes condamnées de ses appareils du même type, les mêmes que celle arrachée sur l'avion qui se trouvait à près de 5.000 m d'altitude vendredi peu après son décollage de Portland (Oregon) avec 171 passagers et 6 membres d'équipage à bord. United possède la flotte la plus importante de 737 MAX 9, avec 79 appareils, tous maintenus au sol actuellement le temps de procéder à une inspection, sur ordre de l'agence américaine de l'aviation civile (FAA). Au total, 171 appareils de ce modèle sont immobilisées pour inspection, une décision touchant également des compagnies comme Turkish Airlines ou Aeromexico.

« Depuis que nous avons entamé les inspections, samedi, nous avons fait des découvertes qui semblent liées à des problèmes d'installation du panneau obstruant les portes », a indiqué la compagnie dans une déclaration transmise à l'AFP. « Par exemple, des boulons qui nécessitaient d'être resserrés. »

Alaska Airlines a également annoncé avoir détecté des « équipements mal fixés » sur certains de ses appareils de ce type, à la suite d'inspections préliminaires.

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La condamnation de certaines portes est une configuration que propose Boeing à ses clients quand le nombre d'issues de secours existantes est déjà suffisant au regard du nombre de sièges dans l'appareil. Outre le 737 MAX 9, ce dispositif existe déjà sur d'autres modèles de Boeing, notamment le 737-900ER, lancé en 2006 et qui n'a connu, depuis, aucun incident similaire. Pour chaque appareil inspecté, United a indiqué retirer le panneau masquant la porte, enlever deux rangées de sièges, vérifier les points d'attache, ouvrir la porte, apporter d'éventuelles mesures correctives, avant de replacer l'ensemble des éléments.

Lundi toujours, la compagnie Aeromexico a indiqué être dans la « phase finale d'une inspection détaillée » et anticiper la remise en service de ses 19 MAX 9 « dans les prochains jours ».

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La porte est tombée dans un jardin

Pour rappel, vendredi soir, une porte s'est détachée d'un Boeing 737-9 lors d'un vol d'Alaska Airlines. L'avion, qui venait de décoller de Portland (Oregon) avec 171 passagers et 6 membres d'équipage à bord, se trouvait alors à près de 5.000 m d'altitude. L'enquête de l'agence américaine chargée de la sécurité des transports, la NTSB, vient de débuter et aucune conclusion n'a encore été tirée. Les images spectaculaires de l'incident, qui n'a fait que des blessés légers, montrant un trou béant en plein ciel, ont fait le tour du monde. L'agence a annoncé dimanche soir avoir retrouvé le panneau de porte perdu, qui est tombé dans le jardin d'un particulier à Portland.

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Cet incident vient s'ajouter à une longue liste de déboires pour le 737 MAX commencée par les crashs de deux 737 MAX 8, en octobre 2018 en Indonésie et en mars 2019 en Ethiopie, qui ont causé la mort de 346 personnes au total. Après ces catastrophes, liés au logiciel de pilotage MCAS, tous les 737 MAX avaient été cloués au sol durant 20 mois. Plus récemment, c'est de nouveau le 737 MAX qui a fait parler de lui, après la découverte, à l'automne, de malfaçons sur la cloison étanche arrière de l'appareil, puis, en décembre, d'un risque de boulon desserré sur le système de contrôle du gouvernail.

Dans le cas de l'incident de vendredi dernier, le décrochage de la porte peut être lié à la fabrication de la porte ou des vis, mais aussi à la pose et au contrôle qualité, explique Scott Hamilton, du site spécialisé Leeham News.

(Avec AFP)

Un téléphone portable a chuté de l'avion et fonctionne

Près de 5.000 mètres de chute et un appareil qui fonctionne: l'histoire de ce téléphone portable miraculé, tombé de la cabine du Boeing d'Alaska Airlines qui s'est ouverte en plein vol vendredi aux Etats-Unis, agacera tous ceux qui ont cassé leur téléphone d'un simple impact sur leur carrelage.

Un internaute a raconté dimanche sur X, anciennement Twitter, avoir trouvé sur le bord d'une route près de Portland, dans l'Etat de l'Oregon, un iPhone avec un écran constellé de quelques gouttes et montrant un courriel de la compagnie aérienne à propos de bagages.

« Toujours en mode avion, avec la batterie à moitié pleine », a écrit Seanathan Bates sur X, fasciné d'avoir retrouvé un appareil qui a « survécu à une chute de quelque 5.000 mètres et parfaitement intact ». Sur une image, on voit l'écran qui fonctionne sans problème, l'embout du câble de chargement arraché.

« Merci de votre aide ! » a écrit lundi sur ce même réseau la patronne de l'agence américaine chargée de la sécurité des transports (NTSB), Jennifer Homendy, qui enquête sur l'incident. « J'aimerais beaucoup vous rencontrer ».