Accord pour reconduire Ursula von der Leyen à la tête de la Commission

Par La Tribune (avec AFP)  |   |  358  mots
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne depuis 2019. (Crédits : LIESA JOHANNSSEN)
La présidente de la Commission européenne depuis 2019 a été confirmée à son poste à l'occasion d'un sommet à Bruxelles. Un second mandat qui devra encore être validé au Parlement européen.

Les dirigeants de l'UE réunis en sommet se sont entendus jeudi pour accorder un deuxième mandat à Ursula von der Leyen à la tête de la Commission et confier la diplomatie européenne à une voix forte sur l'Ukraine, l'Estonienne Kaja Kallas.

La reconduction de la dirigeante conservatrice allemande devra être confirmée par une majorité absolue d'eurodéputés: l'issue du vote, attendu mi-juillet, est incertaine: l'habituelle coalition des conservateurs, socialistes et libéraux au Parlement européen ayant été affaiblie lors des élections de juin par la forte poussée de l'extrême droite.

Kaja Kallas et Antonio Costa

Pour incarner le visage de la diplomatie de l'UE sur fond de guerre en Ukraine, les chefs d'Etat et de gouvernement ont choisi la Première ministre estonienne Kaja Kallas --une adversaire déterminée du Kremlin. Cette libérale de 47 ans succédera à l'Espagnol Josep Borrell. Enfin, ils ont nommé l'ex-Premier ministre Portugais Antonio Costa comme nouveau président du Conseil européen, l'instance qui réunit les Etats membres. Un an après sa démission pour une affaire de corruption qui semble finalement peu étayée, ce socialiste réputé habile tacticien et pragmatique succédera au Belge Charles Michel le 1er décembre.

Ces trois noms étaient largement favoris, les jeux semblant faits avant même le sommet de Bruxelles, suite à l'accord conclu mardi entre six dirigeants européens - dont le Français Emmanuel Macron et l'Allemand Olaf Scholz - appartenant à la "grande coalition" droite/sociaux-démocrates/centristes, dans la foulée des élections européennes.

« Oligarchie »

Le Premier ministre nationaliste hongrois, Viktor Orban, avait fustigé en arrivant au sommet un arrangement « honteux » : « Les électeurs européens ont été trompés. (La droite) a formé une coalition de mensonges avec la gauche et les libéraux », s'était-il emporté,

La cheffe du gouvernement italien ultraconservateur, Giorgia Meloni, laissée à l'écart des négociations entre les trois groupes politiques, avait la veille à Rome dénoncé les agissements d'une « oligarchie ». Jeudi soir, elle s'est abstenue sur Ursula von der Leyen et a voté contre Kaja Kallas et Antonio Costa, selon une source diplomatique.