La naïvité de Zemmour
« Je connais Éric depuis plus de trente ans mais je n'avais pas mesuré à quel point il était naïf... » confiait un journaliste de renom ayant longtemps cheminé non loin de Zemmour, quelques minutes après avoir entendu le président de Reconquête, tout juste trahi par Marion Maréchal, confier, très ému et meurtri, son écœurement sur le plateau de BFMTV. « Comme commentateur politique, l'intelligence cinglante et péremptoire d'Éric écrasait tout, poursuit l'ex-confrère. Désormais, la France entière a vu que derrière cette brutalité il y avait beaucoup de candeur... » « Je préfère être naïf que traître », a répété plusieurs fois Zemmour ce soir-là. Dans son entourage, on ne regrette pas cette interview vérité. « S'il avait attendu le lendemain, son orgueil aurait repris le dessus et il n'aurait pas parlé avec son cœur, assure l'un de ses proches. Là, il a montré qu'il n'avait pas le vice des politiciens. » N'est-ce pas la preuve qu'il a fait fausse route en prétendant devenir un homme politique ? Réponse du même proche : « Soit on se dit "c'est la preuve qu'il aurait dû rester le journaliste influent qu'il était", soit on se dit "il est en train de vivre le parcours initiatique et il va en sortir renforcé". Ce n'est pas encore écrit. »
L'axe Bayrou-Valls-Cazeneuve
Au lendemain de l'annonce de la dissolution, François Bayrou a vu les anciens Premiers ministres Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ainsi que le maire PS de Dijon, François Rebsamen, pour discuter de ce qu'il serait possible de faire ensemble au sein d'un pôle central. Au cours de la semaine, le président du MoDem a aussi appelé Xavier Bertrand pour le féliciter de ses positions face à l'explosion des Républicains, provoquée par l'alliance passée par Éric Ciotti avec le RN.
Le secret de Valérie Hayer
Si Valérie Hayer n'était pas présente à l'Élysée dimanche dernier lors de la réunion convoquée à 19 heures par Emmanuel Macron, où il a annoncé aux ténors de la majorité son choix de dissoudre l'Assemblée nationale, la tête de liste aux européennes y a assisté à distance, par audio, dans une pièce de la Mutualité, la salle que le camp présidentiel avait réservée pour les résultats. L'eurodéputée a gardé le secret pour elle. Les ministres qui étaient à ses côtés ont eux découvert la décision du chef de l'État
en direct lors de son allocution télévisée.
Valérie Hayer ( Crédit : © LTD / KENZO TRIBOUILLARD AFP )
Les records de « C dans l'air »
Depuis dimanche, et l'annonce présidentielle de dissolution de l'Assemblée, le paysage
médiatique est entré dans une effervescence incroyable. L'émission de France 5 C dans l'air tire son épingle du jeu, sa part d'audience ayant grimpé à plus de 13 % en moyenne sur la semaine écoulée. Tout en maintenant un traitement de l'information mêlant expertise et nuance, l'émission quotidienne animée par Caroline Roux a adapté son format pour inclure plus de reportages et de duplex. La nouvelle formule sera maintenue tout au long de la campagne des législatives.
Christine Lagarde sur le terrain
La présidente de la BCE [Banque centrale européenne] se rendra dans la matinée de demain au siège de Pasqal, à Massy (Essonne), en banlieue parisienne. Spécialisée
dans l'informatique quantique, la start-up française, fondée en 2019, a levé 140 millions d'euros depuis janvier et veut développer une nouvelle génération de supercalculateurs.
L'entreprise vient de nouer une alliance avec le géant IBM.
