PODCAST De l’eau dans le gaz des réformes

HISTOIRES ECONOMIQUES. La dissolution va geler toutes les réformes économiques en cours. Avec un gouvernement Attal réduit aux affaires courantes et une Assemblée nationale à l'arrêt, toutes les réformes sont suspendues, dans l'attente de savoir quelle sera la couleur politique de la future majorité. Écoutez chaque mardi 6h48 la chronique "Histoires Economiques" de Philippe Mabille dans le 5/7 de France Inter présenté par Mathilde Munos.
Philippe Mabille
(Crédits : Reuters)


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Cela concerne par exemple le projet de loi sur la simplification administrative. Exit la fiche de paie simplifiée brandie avec fierté par Bruno Le Maire... Bon, ce n'est pas le texte le plus controversé, et il reviendra sans doute sur la table.

D'autres sont plus menacés. La réforme de la fonction publique qui doit permettre de rémunérer au mérite ou de licencier des agents publics, va être rangée dans les tiroirs.

Qu'en sera-t-il de la réforme de l'assurance-chômage ?

La réforme annoncée par Gabriel Attal ne doit pas passer devant le parlement, puisqu'un simple décret suffit. Mais durcir comme annoncé les droits des chômeurs est-il bien judicieux alors que cette réforme est très contestée par les syndicats.
La situation est un peu particulière puisque dans tous les cas, le gouvernement doit prolonger par décret au 1er juillet la convention Unedic. Mais ce décret comprendra-t-il ou non les nouvelles règles d'indemnisation ? A Emmanuel Macron d'en décider. Si c'est le cas, cela pourrait lui coûter des voix dans la tentative de création de son front républicain contre le Rassemblement national.

Autre sujet : les économies budgétaires

Et là aussi, la communication du gouvernement sera difficile... Bercy peine à trouver 10 milliards d'euros supplémentaires pour cette année et plus de 20 milliards dans le projet de budget pour 2025.

Qui va payer la facture ? Cette question va s'immiscer dans le débat politique ces prochaines semaines entre ceux qui, comme le camp Macron, ou la droite, veulent agir sur les dépenses et ceux qui à gauche réclament des hausses d'impôts sur les riches et les multinationales.

Et il y a aussi les prix du gaz qui vont flamber de 12% début juillet

Ce n'est pas de la responsabilité du gouvernement, mais cela tombe mal pour les 10 millions de personnes concernées qui vont voir leur facture grimper à nouveau. N'oublions pas que parmi les motivations du vote RN aux Européennes, la question du pouvoir d'achat arrive en seconde position après l'immigration.

Or, nous sommes au début d'une nouvelle vague de hausse des prix du gaz en raison de la forte hausse des coûts logistiques d'acheminement du gaz naturel liquéfié en provenance des Etats-Unis.  Les prix élevés de l'énergie et des carburants risquent donc aussi de percuter cette campagne des législatives en donnant des arguments aux oppositions face au camp présidentiel.


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Philippe Mabille
Commentaires 2
à écrit le 15/06/2024 à 14:27
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Bonjour, avant toute chose, pour une réforme, ils faut qu'ils y est une vraie nécessité... Ensuite, ils faut une vraie discussion entre la représentation du peuple ( l'hémicycle est vide sur la photo). Ensuite les efforts doivent être correctement ...

à écrit le 13/06/2024 à 10:16
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"Bercy peine à trouver 10 milliards d'euros supplémentaires" Ben le RN va casser la sécu, massacrer donc la santé des français, ce qui permettra ainsi 20 milliards de plus par an d'aller grossir les paradis fiscaux qui n'en peuvent déjà plus d'être s...

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