Ukraine : Berlin plaide pour une intensification des efforts diplomatiques

Par latribune.fr  |   |  452  mots
Le chancelier allemand Olaf Scholz. (Crédits : Reuters)
Après les réunions au Danemark et en Arabie saoudite, le chancelier Olaf Scholz appelle à ne pas relâcher les efforts pour arriver à mettre un terme à la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

Une semaine après la réunion organisée en Arabie saoudite sur les solutions pour mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie, le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé dimanche à faire de nouveaux efforts diplomatiques en vue de parvenir à la paix.

Le 5 août, des représentants d'une quarantaine de pays, dont la Chine, l'Allemagne, l'Inde et les États-Unis, ont participé le 5 août à une rencontre à Jeddah, à laquelle la Russie n'avait pas été conviée. Des discussions internationales sur le même thème avaient également eu lieu à Copenhague en juin.

« La Russie doit se rendre compte qu'elle a emprunté la mauvaise voie »

« Il est logique pour nous de poursuivre ces pourparlers car ils augmentent la pression sur la Russie afin qu'elle se rende compte qu'elle a emprunté la mauvaise voie et qu'elle doit retirer ses troupes et rendre la paix possible », a déclaré Olaf Scholz à l'occasion de l'entretien annuel estival qu'il accorde à la chaîne de télévision allemande ZDF.

Le chancelier allemand a qualifié les entretiens menés au niveau des conseillers en politique étrangère tant au Danemark et qu'en Arabie saoudite, de « très importants », ajoutant toutefois qu'« ils ne sont réellement que le début ».

De son côté, l'Ukraine s'est dite lundi dernier « satisfaite » du sommet en Arabie saoudite au cours duquel elle a cherché à obtenir un soutien à son plan de paix en 10 points, qui comprend notamment le retrait complet des troupes russes de son territoire.

La Russie a quant à elle estimé le même jour qu'un règlement de paix n'était possible que si les Ukrainiens, qui se heurtent dans leur contre-offensive déclenchée en juin à une forte résistance des forces russes, déposaient les armes.

Kiev a réclamé à plusieurs reprises à Berlin des missiles de croisière Taurus de longue portée pour renforcer ses capacités d'action mais l'Allemagne n'a jusqu'à présent pas satisfait cette requête, craignant que ces engins n'atteignent le sol russe et n'aggravent ainsi le conflit.

L'Allemagne, deuxième pays fournisseur d'assistance militaire

Olaf Scholz a répété dans l'interview de dimanche que son pays était désormais le deuxième fournisseur d'assistance militaire à l'Ukraine derrière les États-Unis. Mais concernant la livraison de Taurus, il est resté vague. « Comme par le passé, nous examinerons toujours très attentivement chaque décision, ce qui est possible, ce qui a du sens, quelle peut être notre contribution », s'est borné à rappeler le chancelier.

Vendredi, les Vingt-sept pays de l'Union européenne (UE) ont livré une première cargaison de 223.800 obus à l'Ukraine. Il s'agit d'une première salve du plan de deux milliards d'euros visant à envoyer un million d'obus à Kiev en 2023.