Pétrole : l’Irak veut encore augmenter ses réserves (déjà colossales) d’or noir

L'Irak espère augmenter ses réserves pétrolières à plus de 160 milliards de barils, a déclaré samedi le ministre du Pétrole, Hayan Abdel-Ghani, lors du lancement de nouveaux cycles d'octroi de licences pour 29 champs de pétrole et de gaz.
L'Irak titre 90% de ses revenus du pétrole.
L'Irak titre 90% de ses revenus du pétrole. (Crédits : Reuters)

La fin des énergies fossiles n'est pas pour demain. Alors que l'accord de la COP28 arraché en décembre dernier appelait à la suppression progressive des énergies fossiles, cet objectif constitue un vœu pieu dans certains pays qui se reposent sur des rentes de situation et continuent de développer leur production pétrolière. C'est le cas de l'Irak. Exploitant du pétrole depuis les années 1920, le pays du Golfe tire 90% de ses revenus du pétrole et espère augmenter ses réserves pétrolières à plus de 160 milliards de barils contre 145 milliards aujourd'hui.

C'est ce qu'a annoncé samedi le ministre du Pétrole, Hayan Abdel-Ghani, lors du lancement de nouveaux cycles d'octroi de licences pour 29 champs de pétrole et de gaz, dans 12 provinces et mais aussi dans les eaux territoriales irakiennes du Golfe.

Un siècle de réserves

« Nous espérons annoncer une augmentation des réserves pétrolières prouvées de l'Irak à plus de 160 milliards de barils dans la période à venir », a-t-il déclaré.

Deuxième pays exportateur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'Irak produit en moyenne quatre millions de barils de brut par jour. Avec ses réserves colossales, l'Irak pourrait donc continuer à écouler son or noir pendant 96 ans au même rythme qu'aujourd'hui, selon la Banque mondiale.

« L'Irak prévoit de tirer plus de 3.459 millions de pieds cubes standard de gaz par jour (98 millions de mètres cubes) et plus d'un million de barils de pétrole par jour » supplémentaires « de ces cycles d'octroi de licences », a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre, Mohamed Chia al-Soudani.

Mettre fin aux importations de carburants

Malgré ses réserves, l'Irak importe environ la moitié de ses besoins en carburants, essence et autres dérivés pétroliers, en raison du manque d'infrastructures qui a accompagné des décennies de conflits. Pour réduire cette dépendance et être autosuffisant en 2025, l'Irak développe les activités de raffinement. Une importante raffinerie de pétrole a par exemple été inauguré en février à Baïji dans le nord du pays riche en hydrocarbures. Construite en 1975, cette unité de raffinement, dotée d'une capacité de traitement de 150.000 barils par jour (bpj), avait été réduite à un tas de ruines lors des combats ayant opposé les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) aux forces de sécurité irakiennes entre juin 2014 et octobre 2015, et qui s'étaient soldés par l'éviction du groupe jihadiste hors de Baïji.

Ces dernières années deux unités de traitement ont déjà été remises en service. Et les capacité de production des raffineries de Bassora ont été développées avec l'ajout de nouvelles unités. Leur capacité de raffinement de 280.000 bpj. En avril 2023, les autorités ont également inauguré une raffinerie à Kerbala (centre).

 Selon des estimations de la Banque mondiale datant de 2023, une politique de « croissance verte » coûterait 233 milliards de dollars jusqu'à 2040.

Commentaires 6
à écrit le 13/05/2024 à 9:29
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C'est bien pour ça que les USA ont attaqué l'Irak en 2003 : ils étaient censés gagner à tous les coups. Ou l'attaque foirait, et ça faisait monter le prix du baril de WTI texan, ou elle gagnait, et on pouvait s'emparer de réserves formidables. Mais c...

à écrit le 12/05/2024 à 16:50
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L'article n'est jamais relu , raffinement au lieu de raffinage de pétrole ,il faut le faire.

le 12/05/2024 à 19:12
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Oui, mais ça a un côté sympa de voir des stagiaires à la rédaction. C’est la fin de l’année scolaire, il y a de jeunes journalistes.

à écrit le 12/05/2024 à 12:45
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L'Union Européenne ne doit rien y comprendre, elle qui a programmé la fin des véhicules thermiques doctrinalement en 2035...

le 12/05/2024 à 17:15
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Le pètrole ne sert pas qu'à faire avancer les voitures, ça sert surtout à produire pas cher.

à écrit le 12/05/2024 à 12:43
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De quoi faire de l'Irak un pays riche et développé comme l'Arabie Saoudite ou les Emirat Arabes Unis ! En espérant qu'ils sachent utiliser à bon escient cette manne divine !

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