Les États-Unis approuvent la vente d'avions de combat F-35 à la Corée du Sud pour 5 milliards de dollars

Le département d'État américain a approuvé la vente de maximum 25 avions de combat F-35 à la Corée du Sud. Le contrat atteint plus de 5 milliards de dollars et est conclu dans un contexte de fortes tensions avec la Corée du Nord, qui se rapproche fortement de Moscou et serait susceptible de lui vendre des armes.
Comme le prévoit la loi américaine, le département d'État doit approuver les ventes d'armes à des pays tiers et en informer le Congrès. Les États-Unis n'approuvent d’ailleurs la vente des F-35 qu'à leurs partenaires les plus proches.
Comme le prévoit la loi américaine, le département d'État doit approuver les ventes d'armes à des pays tiers et en informer le Congrès. Les États-Unis n'approuvent d’ailleurs la vente des F-35 qu'à leurs partenaires les plus proches. (Crédits : Axel Schmidt)

C'est un contrat au montant colossal que viennent de conclure les États-Unis et la Corée du Sud. Il prévoit la vente à Séoul de jusqu'à 25 exemplaires d'avions de combat F-35, cet avion de chasse fabriqué par l'entreprise américaine Lockheed Martin considéré comme le plus performant du marché et doté de capacités furtives. Le contrat s'élève à 5,06 milliards de dollars.

La vente « améliorera la capacité de la Corée du Sud à faire face aux menaces actuelles et futures en fournissant une capacité de défense crédible pour dissuader toute agression dans la région et assurer l'interopérabilité avec les forces américaines », selon un communiqué du département d'État américain publié ce mercredi. Elle ne changera pas « l'équilibre militaire dans la région », a-t-on assuré de même source.

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Le contrat a été notifié au Congrès. Comme le prévoit la loi américaine, le département d'État doit approuver les ventes d'armes à des pays tiers et en informer le Congrès. Les États-Unis n'approuvent d'ailleurs la vente des F-35 qu'à leurs partenaires les plus proches. La Turquie a par exemple été exclue du programme de ces avions après avoir acheté à la Russie un système de défense antimissile. La Corée du Sud en utilise depuis 2018.

« Changement de la géopolitique en Asie du Nord-Est »

Cette vente intervient en tout cas à un moment de tensions avec la Corée du Nord. Son dirigeant, Kim Jong Un, se trouve en Russie pour un sommet avec le président Vladimir Poutine. Une rencontre susceptible selon les États-Unis de déboucher sur un accord de vente d'armes nord-coréennes, qui permettraient à Moscou de poursuivre son offensive en Ukraine. Washington affirme depuis plusieurs semaines que les deux pays sont en négociations avancées sur ce sujet, rappelant qu'une telle initiative violerait les résolutions de l'Onu votées par la Russie.

« Ce sommet traduit un immense changement de la géopolitique en Asie du Nord-Est », estime Kim Jong-dae, ex-député sud-coréen et chercheur invité à l'Institut Yonsei pour les études nord-coréennes. Une alliance plus forte entre Pyongyang, Moscou et Pékin pourrait entraîner une « déstabilisation dans la région », et des munitions fournies par Pyongyang auraient un impact significatif sur le conflit en Ukraine, a-t-il dit.

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« Je pense que la Russie a déjà testé les obus nord-coréens sur les champs de bataille et qu'elle est désormais prête à étendre leur utilisation. Ni les États-Unis ni la Corée du Sud n'ont pris la mesure des conséquences d'une telle vente d'armes entre la Russie et le Nord », a-t-il encore déclaré

Le président russe devrait à terme lui aussi se rendre en Corée du Nord. Kim Jong Un a invité « avec courtoisie » Vladimir Poutine « quand cela lui conviendra », a rapporté ce jeudi l'agence de presse d'État nord-coréenne KCNA. Une invitation acceptée « avec plaisir », selon l'agence.

États-Unis, Corée du Sud et Japon font bloc

La Corée du Nord a en outre encore lancé mercredi deux missiles balistiques de courte-portée. Pyongyang a multiplié les essais d'armement interdits depuis le début de l'année, dont le dernier en date, le 30 août, concernait aussi deux missiles balistiques à courte portée.

De leurs côtés, les États-Unis et la Corée du Sud mènent régulièrement des manœuvres militaires, dont les dernières en août dernier provoquant la colère de Pyongyang. Séoul et Washington disent que ces manœuvres sont de nature défensive, et visent à renforcer la coopération entre alliés.

Les États-Unis ont resserré dernièrement leurs liens avec le Japon et la Corée du Sud, le président Joe Biden ayant reçu leurs dirigeants en août à Camp David.

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 15/09/2023 à 10:48
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Vu le PNB de la COREE DU SUD et ses dépenses militaires , pour la Russie sa superficie et l'absence de réserves FINANCIAIRES si continuation du blocage des achats par les occidentaux le VRAI RISQUE est de les voir se tourner vers la CHINE qui vise à...

à écrit le 14/09/2023 à 21:20
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Le régime Biden toujours à la manoeuvre pour armer les dictatures étrangères (cf. double scandale de corruption de l'héritier Samsung condamné puis libéré) tout en s'appliquant à désarmer les américains.

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