![Selon le chef de l'ONU,« Notre incapacité à garantir la paix, à lutter contre le changement climatique et à relancer la finance internationale nuit au développement »](https://static.latribune.fr/full_width/2327205/le-secretaire-general-des-nations-unies-antonio-guterres.jpg)
En 2015, les États membres ont adopté des objectifs de développement durable, au nombre de 17 visant, notamment, à mettre fin à l'extrême pauvreté et la faim dans le monde d'ici 2030.
Mais selon le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres « le monde est en train d'échouer » à les atteindre. « Notre incapacité à garantir la paix, à lutter contre le changement climatique et à relancer la finance internationale nuit au développement », a-t-il déclaré vendredi lors d'une réunion à New York, en dévoilant le dernier bilan des progrès réalisés.
Seulement 17% des objectifs sont engagés
« Nous devons accélérer l'action en faveur des objectifs de développement durable, et nous n'avons pas un instant à perdre : seuls 17 % des objectifs sont sur la bonne voie », a-t-il ajouté. Les guerres en Ukraine, à Gaza et au Soudan, les catastrophes climatiques qui se multiplient et l'augmentation du coût de la vie, entre autres, empêchent la réalisation de ces objectifs.
Mais « le refus de répondre aux besoins fondamentaux de tant de personnes est scandaleux et inexcusable », a poursuivi Antonio Guterres, ajoutant qu'il était nécessaire de ramener la paix dans les conflits qui font rage à travers le monde et de déployer des efforts pour une transition écologique.
Il a rappelé qu'en 2022, le monde comptait 23 millions de personnes supplémentaires vivant dans l'extrême pauvreté et 100 millions de plus souffrant de la faim par rapport à 2019. Selon lui, il y a urgence de renforcer la coopération internationale.
« Nous ne devons pas abandonner notre promesse d'ici 2030 de mettre fin à la pauvreté, de protéger la planète et de ne laisser personne de côté ».
Quelques signes d'espoir
Une évolution positive est toutefois à noter dans le domaine des énergies renouvelables, qui ont connu une croissance annuelle de 8,1% au cours des cinq dernières années. Les progrès technologiques ont également connu des progrès significatifs, l'accessibilité au haut débit mobile (3G ou supérieur) étant passée de 78% en 2015 à 95% de la population mondiale.
« Il faut multiplier la capacité de prêt des banques de développement pour fournir davantage de ressources pour l'action climatique et le développement durable », a conclu Antonio Guterres. Le déficit d'investissement dans les pays en développement pour les ODD s'élevant à 4.000 milliards de dollars par an.
(Avec AFP)