La Première ministre italienne Giorgia Meloni en Chine samedi pour sa toute première visite officielle

Depuis l'année dernière, les relations entre les deux pays ne sont pas des plus fluides. En 2023, l'Italie s'est en effet retirée de l'accord avec la Chine sur les Nouvelles routes de la soie.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni effectuera une visite officielle en Chine du 27 au 31 juillet.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni effectuera une visite officielle en Chine du 27 au 31 juillet. (Crédits : Reuters)

La Première ministre italienne Giorgia Meloni effectuera une visite officielle de cinq jours en Chine à partir de samedi, a annoncé jeudi Pékin. Il s'agit de la première visite de la cheffe de l'exécutif italien dans le pays asiatique, depuis sa prise de fonction en 2022.

« La Première ministre italienne Giorgia Meloni effectuera une visite officielle en Chine du 27 au 31 juillet », a donc confirmé dans un communiqué Mao Ning, une porte-parole de la diplomatie chinoise. La dirigeante rencontrera le président chinois Xi Jinping, ainsi que le Premier ministre Li Qiang au cours de son voyage, a ensuite précisé la porte-parole, lors d'une conférence de presse.

Ils « s'entretiendront avec elle » afin « d'échanger des points de vue sur les relations bilatérales et les questions d'intérêt commun », a-t-elle précisé. Cette visite va permettre « d'approfondir la coopération pratique et les échanges culturels » et « promouvra le développement régulier et sur le long terme des relations sino-italiennes et sino-européennes », a souligné Mao Ning.

Des relations qui ne sont pas au beau fixe

Depuis l'année dernière, les relations entre les deux pays ne sont pas des plus fluides. Une des raisons essentielles : en 2023, l'Italie s'est en effet retirée de l'accord avec la Chine sur les Nouvelles routes de la soie, après avoir pendant quatre ans été le seul pays du G7 à participer à ce programme d'investissements massifs de Pékin dans les infrastructures à l'étranger.

Cette initiative était décrite par ses opposants comme un « cheval de Troie » permettant à la Chine d'obtenir plus d'influence politique. Avant son arrivée au pouvoir, Giorgia Meloni avait estimé que l'adhésion à ce programme, pierre angulaire de l'ambition diplomatique du président Xi Jinping, était une « grave erreur ».

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Le protocole d'accord non-contraignant conclu entre Rome et Pékin comprenait de vastes engagements de coopération dans les domaines de la logistique, des infrastructures, de la finance et de l'environnement. Mais les détails étaient rares et le manque de transparence supposé a suscité la méfiance des alliés de l'Italie. Depuis, l'administration Meloni a cherché à rétablir les liens avec la Chine, qui reste un partenaire commercial clé.

Pour rappel, le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, s'était quand même rendu à Pékin l'année dernière, et avait rencontré son homologue chinois Wang Yi, qui avait estimé que la coopération avec l'Italie avait été « fructueuse ». « Nos relations avec la Chine sont positives, même si nous sommes concurrents et que nos positions divergent sur certaines questions », avait déclaré en avril Antonio Tajani devant la presse. Le retrait de Rome du projet des Nouvelles routes de la soie « n'était pas un acte d'hostilité à l'égard de la Chine », avait-il souligné.

La Chine, importante pour le commerce italien

« La Chine est importante pour l'Italie parce que les produits italiens vivent de l'exportation et que la Chine est le marché le plus important au monde pour de nombreuses catégories de produits, comme le luxe », indique à l'AFP Giuliano Noci, professeur de stratégie à l'école Polytechnique de Milan.

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Il ajoute : « Je pense que l'Italie, par rapport à la Chine, peut mettre en avant le fait qu'elle représente une porte d'entrée vers l'Europe pour les produits chinois. L'Italie est importante pour la Chine parce qu'elle se trouve au centre de la Méditerranée et est une plaque tournante logistique essentielle. »

Une rencontre entre la diplomatie russe et chinoise

Les chefs des diplomaties russe et chinoise se sont retrouvés ce jeudi à Vientiane au Laos, en marge d'une réunion régionale, et au lendemain d'une rencontre du ministre chinois avec son homologue ukrainien en Chine. Objectif : parler des moyens d'aboutir à la paix en Ukraine.

« Sergueï Lavrov s'entretient avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi en marge » de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), a indiqué la diplomatie russe dans un bref communiqué.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 26/07/2024 à 8:13
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"et est une plaque tournante logistique essentielle." Ah tiens je ne pensais pas à cette plaque tournante là... ^^ Pourquoi nous autres en France n'avons nous pas droit à des Méloni et des Trump en extrême droite ? Qui eux sont totalement détachés de...

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