Primes JO : l'accord proposé par la SNCF validé par les syndicats, sans faire l'unanimité

L'accord proposé par la direction de la SNCF pour le versement d'une prime spécifique aux cheminots mobilisés pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques a été accepté ce mardi par Sud-Rail. Ayant aussi reçu le feu vert de l’UNSA Ferroviaire et de la CFDT Cheminots, il remporte une majorité suffisante pour être validé, malgré le rejet de la CGT-Cheminots.
La prime concernera environ 50.000 cheminots mobilisés partout où auront lieu des épreuves, peu importe leur métier (agents de gare, maintenance, conducteurs...) (photo d'illustration).
La prime concernera environ 50.000 cheminots mobilisés partout où auront lieu des épreuves, peu importe leur métier (agents de gare, maintenance, conducteurs...) (photo d'illustration). (Crédits : PASCAL ROSSIGNOL)

L'indemnité proposée par la SNCF aux cheminots qui travailleront du 22 juillet au 8 septembre, la période des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), est validée. Pour rappel, il est prévu de leur octroyer 95 euros brut par jour, avec un plafond de 1.900 euros. Cette proposition, qui a résulté d'une négociation le 22 mai dernier entre la direction et quatre organisations syndicales représentatives - CGT Cheminots, UNSA Ferroviaire, Sud-Rail et CFDT Cheminots -, a été acceptée par les trois dernières. Elles forment une majorité syndicale suffisante pour valider l'accord.

L'accord est « équitable avec des mesures sociales et financières acceptables », a salué Sud-Rail dans un communiqué.

Un avis que ne partage pas la CGT-Cheminots, syndicat numéro un mais pas majoritaire au sein du groupe public. Les adhérents « se sont positionnés contre (l'accord) à une très large majorité », a d'ailleurs indiqué à l'AFP son secrétaire général, Thierry Nier. Sans pour autant peser suffisamment lourd dans la balance.

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Une prime unique

La prime concernera environ 50.000 cheminots mobilisés partout où auront lieu des épreuves - en Île-de-France mais aussi à Châteauroux, Saint-Étienne ou encore Marseille - peu importe leur métier (agents de gare, maintenance, conducteurs...).

« Aucune profession ne touche plus qu'une autre à l'inverse de la RATP par exemple », s'est également réjoui Sud-Rail.

En effet, la SNCF a opté pour une prime unique commune à tous les agents « dans un souci d'équité », comme l'avait indiqué la direction. A contrario, à la RATP, les négociations, terminées mi-mai, se sont faites métier par métier. Les agents mobilisés toucheront en moyenne 1.000 euros brut par mois et la prime pourra aller jusqu'à 2.500 euros pour certains conducteurs de métro et de RER.

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Coup de force des syndicats

Cet accord avait été trouvé au lendemain d'une grève d'ampleur en Île-de-France, qui avait paralysé les RER et trains de banlieue dans la région afin de peser sur les négociations. La SNCF a consenti à autant d'efforts pour éviter de faire face à de nouvelles grèves d'ampleur, comme celle du week-end du 16 février, en pleine période de vacances scolaires, où 150.000 voyageurs se sont retrouvés sur le carreau faute de trains.

Cette stratégie des syndicats avait d'ailleurs puisque ces derniers ont réussi à faire signer à la direction un accord sur les fins de carrière des cheminots, fin avril. Celui-ci prévoit, entre autres, une amélioration du dispositif de retraite anticipée, en particulier pour les cheminots ayant occupé des postes à la pénibilité avérée.

« Après avoir unitairement signé l'accord sur les fins de carrière, les avancées obtenues dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques vont dans le sens d'apaiser le climat social au sein de la SNCF », a indiqué Sud-Rail.

Cet accord majoritaire permet en tout cas à la direction de la SNCF et son président Jean-Pierre Farandou de souffler à moins de deux mois des JO et après des semaines de lutte sociale.

(Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 06/06/2024 à 7:13
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La seule victime de l'accord sera donc M. Farandou dont M. Le Maire a dit, tout en reconnaissant son excellent travail, qu'il ne renouvellera pas le mandat de PDG. Peut-être guigne-t-il la place, car, comme Grand Argentier, on l'a assez vu.

à écrit le 06/06/2024 à 7:12
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La seule victime de l'accord sera donc M. Farandou dont M. Le Maire a dit, tout en reconnaissant son excellent travail, qu'il ne renouvellera pas le mandat de PDG. Peut-être guigne-t-il la place, car, comme Grand Argentier, on l' assez vu.

à écrit le 04/06/2024 à 19:24
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ET TOUT CA NE POUVAIT PAS ETRE NEGOCIE DES LE DEPART.. IL FALLU ATTENDRE UNE GREVE POUR QUE CETTE DIRECTION SNCF ACCEPTE LE MEME TRAITEMENT ENTRE SALARIE ? DE MEME L ETAT ATTEND LE DERNIER MOMENT POUR REGLER LES SUJETS D ' ORGANISATIONS ET LES INDEMN...

à écrit le 04/06/2024 à 19:24
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ET TOUT CA NE POUVAIT PAS ETRE NEGOCIE DES LE DEPART.. IL FALLU ATTENDRE UNE GREVE POUR QUE CETTE DIRECTION SNCF ACCEPTE LE MEME TRAITEMENT ENTRE SALARIE ? DE MEME L ETAT ATTEND LE DERNIER MOMENT POUR REGLER LES SUJETS D ' ORGANISATIONS ET LES INDEMN...

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