Paris 2020 : les mesures qui feront débat demain après l'élection

Encadrement des loyers, couverture du périphérique... quelles doivent être les mesures phares du prochain maire attendues par les Parisiens ?
César Armand
(Crédits : Charles Platiau)

Sondés sur les « mesures pour l'avenir de Paris », les Parisiens, à 60% locataires d'après le maire-adjoint (PCF) au Logement Ian Brossat, se disent, en premier lieu et aux trois-quarts favorables à l'encadrement des loyers. Un arrêté de la préfecture de Paris, préfecture d'Ile-de-France a justement été publié le 29 mai dernier, encadrant les loyers privés à partir du 1er juillet prochain et pour une durée de cinq ans. La mesure, déjà en vigueur entre 2015 et 2017, ne s'appliquera toutefois qu'aux nouveaux baux ou aux renouvellements.

Autre mesure plébiscitée, à hauteur de 71% d'avis favorables : l'extension à la petite couronne de la zone à faibles émissions. Là encore, dès le 1er juillet, les véhicules diesel avant 2001 et les véhicules essence d'avant 1997, ne pourront, plus circuler à l'intérieur de l'A86 francilienne, soit un périmètre de 79 communes, dont Paris et les communes limitrophes.

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Troisième mesure attendue, cette fois par deux tiers des Parisiens : la couverture du périphérique ! Entre le candidat (LREM) Benjamin Griveaux qui espère que le couvrir fera « des jonctions urbaines » entre Paris et les villes de petite couronne, le chef de file de "Parisiens-Parisiennes" Gaspard Gantzer qui rêve carrément de le « détruire » et la maire (PS) Anne Hidalgo qui veut avancer sur ce dossier avant la fin de son mandat, la boucle de 35 kilomètres n'a jamais fait autant parler d'elle. Il n'empêche : comme les voies sur berges, le périph' est aussi utilisé par les Franciliens. Suite au rapport de la mission d'information qui recommande une gouvernance partagée, la mairie de Paris a déjà annoncé une première réunion de concertation le 12 juillet avant toute prise de décision.

En revanche, l'abaissement de la vitesse de 70 à 50 km/h sur cette même infrastructure routière est majoritairement rejeté par les habitants avec 59% d'avis défavorables, dont 31% qui se disent « pas du tout favorables ». Pourtant, lors du Conseil de Paris de début juin, le maire-adjoint (app. PS) à l'urbanisme, à l'architecture, aux projets du Grand Paris, au développement économique et à l'attractivité Jean-Louis Missika a déclaré vouloir avancer « très vite si jamais il y a un consensus avec les communes limitrophes et l'Etat », évoquant une expérimentation dès 2020. En réalité, la vitesse moyenne sur le périphérique y est déjà de 35 km/heure.

Dernier sujet et non des moindres puisqu'il touche au portefeuille des Parisiens : la mise en place d'un péage urbain, comme à Londres. Cette idée controversée, qui a été évaluée par la mairie, rencontre 56% d'oppositions chez les Parisiens. Le projet de loi d'orientation des mobilités (LOM), actuellement en cours d'examen à l'Assemblée nationale, prévoyait initialement de laisser les agglomérations de 100.000 habitants instaurer un « tarif de congestion », avant que le gouvernement n'y renonce sous la pression des "gilets jaunes".  En attendant que le sujet revienne à l'ordre du jour à l'Hôtel de Ville, le député Agir (parti présidé par Franck Riester, ministre de la Culture, Ndlr) et conseiller de Paris Pierre-Yves Bournazel, qui avait demandé une expérimentation en 2008, demande, en cas de mise en place, la construction de parkings-relais aux frontières. De l'autre côté du spectre, Danielle Simonnet, candidate de la France Insoumise, y est opposée, considérant que c'est une mesure antisociale.

César Armand
Commentaire 1
à écrit le 24/06/2019 à 3:32
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Apres les elections la douche froide. Quand le parisien lambda apprendra le niveau de la ville monde, immonde devrait- on dire et qu'il sera mis a contribution.

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