![Cette hausse du PIB entre janvier et mars marque toutefois un ralentissement par rapport à la croissance de 0,3% enregistrée au quatrième trimestre 2023.](https://static.latribune.fr/full_width/2337292/le-logo-de-l-insee-sur-un-immeuble-de-bureaux-a-nantes.jpg)
Comme prévu, la croissance a été à peine visible sur les trois premiers mois de l'année. Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,2% au premier trimestre de 2024, selon des résultats détaillés publiés vendredi par l'Insee. L'activité a été soutenue par le commerce extérieur, mais la consommation des ménages a été moins forte que prévu.
Cette hausse du PIB entre janvier et mars marque toutefois un ralentissement par rapport à la croissance de 0,3% enregistrée au quatrième trimestre 2023, revue en hausse de 0,2 point, a précisé l'Institut national de la statistique, qui a procédé à un changement d'année de référence pour le calcul des comptes nationaux. La croissance pour l'année 2023 est également relevée, passant de 0,9% à 1,1%.
L'OCDE relève sa prévision de croissance pour la France en 2024
L'OCDE a légèrement relevé début mai sa prévision pour l'ensemble de l'année 2024, la faisant passer à 0,7% contre 0,6% en février. Mais selon les prévisions économiques de l'organisation internationale, publiées jeudi, en 2024, la consommation et l'investissement publics français devraient tout de même ralentir sous l'effet des mesures de rigueur budgétaire.
Par ailleurs, au début de l'année, « sous l'effet du ralentissement de l'activité économique, l'emploi a perdu de sa vigueur et le taux de chômage a légèrement augmenté, atteignant 7,4 % en février 2024 », argumente l'OCDE. Néanmoins, la consommation privée devrait se renforcer sous l'effet de la baisse de l'inflation, estime ce rapport trimestriel. « La stabilité générale des prix des matières premières permettra à l'inflation de poursuivre sa décrue », poursuit-il.
Rebond de croissance en 2025
En conséquence, après une croissance du PIB de 0,9% en 2023 puis 0,7% cette année, un rebond est attendu à 1,3% en 2025 (contre 1,2% annoncé en février). Une progression quasi identique à celle de l'Italie (où le PIB devrait croître de 0,7% en 2024 et de 1,2% en 2025), mais plus élevée que l'Allemagne (avec une croissance estimée à 0,2% en 2024, avant 1,1% en 2025).
L'OCDE alerte cependant sur plusieurs risques dont le poids de la dette publique française, à près de 111% du PIB à la fin de 2023. Plus largement, elle met aussi en avant la résurgence des tensions géopolitiques, qui constituent un risque pour l'économie à court terme.
« Surtout si les conflits en cours au Moyen-Orient devaient s'intensifier et provoquer des perturbations sur les marchés de l'énergie et financiers, accentuant l'inflation et freinant la croissance », explique l'organisation dans ses dernières prévisions.
Les prix à la consommation ont augmenté de 2,2%, sur un an, en France au mois de mai, comme en avril, selon les données provisoires publiées vendredi par l'Insee. Dans le détail, cette stabilité de l'inflation serait due à un léger ralentissement sur un an de la hausse des prix des services et du tabac, compensé cependant par une forte accélération pour les prix de l'énergie, en raison d'un effet de base, explique l'Institut national de la statistique. Enfin, les prix des produits manufacturés (stables sur un an après -0,1% en avril) et de l'alimentation (+1,3% après +1,2%) évoluent sur un an à un niveau proche de celui du mois dernier. Bien que les prix de l'énergie aient baissé entre avril et mai 2024, ils avaient beaucoup plus baissé encore entre avril et mai 2023, remarque l'Insee.L'inflation française se stabilise à 2,2% en mai
(Avec AFP)