France : la croissance a fait du surplace au premier trimestre

Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,2% au premier trimestre de 2024, selon des résultats détaillés publiés ce vendredi par l'Insee. La croissance des ménages a été moins forte que prévu mais le commerce extérieur a soutenu l'activité dans l'Hexagone.
Cette hausse du PIB entre janvier et mars marque toutefois un ralentissement par rapport à la croissance de 0,3% enregistrée au quatrième trimestre 2023.
Cette hausse du PIB entre janvier et mars marque toutefois un ralentissement par rapport à la croissance de 0,3% enregistrée au quatrième trimestre 2023. (Crédits : STEPHANE MAHE)

Comme prévu, la croissance a été à peine visible sur les trois premiers mois de l'année. Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,2% au premier trimestre de 2024, selon des résultats détaillés publiés vendredi par l'Insee. L'activité a été soutenue par le commerce extérieur, mais la consommation des ménages a été moins forte que prévu.

Cette hausse du PIB entre janvier et mars marque toutefois un ralentissement par rapport à la croissance de 0,3% enregistrée au quatrième trimestre 2023, revue en hausse de 0,2 point, a précisé l'Institut national de la statistique, qui a procédé à un changement d'année de référence pour le calcul des comptes nationaux. La croissance pour l'année 2023 est également relevée, passant de 0,9% à 1,1%.

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L'OCDE relève sa prévision de croissance pour la France en 2024

L'OCDE a légèrement relevé début mai sa prévision pour l'ensemble de l'année 2024, la faisant passer à 0,7% contre 0,6% en février. Mais selon les prévisions économiques de l'organisation internationale, publiées jeudi, en 2024, la consommation et l'investissement publics français devraient tout de même ralentir sous l'effet des mesures de rigueur budgétaire.

Par ailleurs, au début de l'année, « sous l'effet du ralentissement de l'activité économique, l'emploi a perdu de sa vigueur et le taux de chômage a légèrement augmenté, atteignant 7,4 % en février 2024 », argumente l'OCDE. Néanmoins, la consommation privée devrait se renforcer sous l'effet de la baisse de l'inflation, estime ce rapport trimestriel. « La stabilité générale des prix des matières premières permettra à l'inflation de poursuivre sa décrue », poursuit-il.

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Rebond de croissance en 2025

En conséquence, après une croissance du PIB de 0,9% en 2023 puis 0,7% cette année, un rebond est attendu à 1,3% en 2025 (contre 1,2% annoncé en février). Une progression quasi identique à celle de l'Italie (où le PIB devrait croître de 0,7% en 2024 et de 1,2% en 2025), mais plus élevée que l'Allemagne (avec une croissance estimée à 0,2% en 2024, avant 1,1% en 2025).

L'OCDE alerte cependant sur plusieurs risques dont le poids de la dette publique française, à près de 111% du PIB à la fin de 2023. Plus largement, elle met aussi en avant la résurgence des tensions géopolitiques, qui constituent un risque pour l'économie à court terme.

« Surtout si les conflits en cours au Moyen-Orient devaient s'intensifier et provoquer des perturbations sur les marchés de l'énergie et financiers, accentuant l'inflation et freinant la croissance », explique l'organisation dans ses dernières prévisions.

L'inflation française se stabilise à 2,2% en mai

Les prix à la consommation ont augmenté de 2,2%, sur un an, en France au mois de mai, comme en avril, selon les données provisoires publiées vendredi par l'Insee. Dans le détail, cette stabilité de l'inflation serait due à un léger ralentissement sur un an de la hausse des prix des services et du tabac, compensé cependant par une forte accélération pour les prix de l'énergie, en raison d'un effet de base, explique l'Institut national de la statistique.

Enfin, les prix des produits manufacturés (stables sur un an après -0,1% en avril) et de l'alimentation (+1,3% après +1,2%) évoluent sur un an à un niveau proche de celui du mois dernier. Bien que les prix de l'énergie aient baissé entre avril et mai 2024, ils avaient beaucoup plus baissé encore entre avril et mai 2023, remarque l'Insee.

(Avec AFP)

Commentaires 11
à écrit le 31/05/2024 à 12:33
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On evoque le terme croissance quand cette derniere est superieure a l'inflation. Hors, cette derniere est de 16,5% en glissement annuel et de 3,2 en reel. 0,2 % est insignifiant et tout ce qui est insignifiant est la marque de la micronnie. Chine,...

à écrit le 31/05/2024 à 11:01
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@BA ["Une simple évidence , moins il y a d'impôts , plus il y a de recettes fiscales"] Ben non, votre pseudo évidence n'est qu'un dogme de plus que l'idéologie néolibérale a véhiculé à travers le temps. Sinon, l'empirisme économique vous apprendrait ...

à écrit le 31/05/2024 à 10:12
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Avec notre niveau de taxes et impôts , rien d'étonnant à ce que la France décline. Une simple évidence , moins il y a d'impôts , plus il y a de recettes fiscales. Ça parait paradoxal , mais dans la pratique , les français gèrent mieux leur argent ...

à écrit le 31/05/2024 à 10:10
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Bonjour, bon même si les statistiques de France travail disent que tout va bien, ils n'y a pas vraiment de reprise économique.... Notre pays n'as pas réussi a remettre au travail une grande partie de la population inactif... Ensuite, aucune réforme...

à écrit le 31/05/2024 à 10:10
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On aimerait connaître avec le plus d' exactitude possible, la PART de la CONSOMMATION dans la " CROISSANCE " ... française, car depuis l' adoption de l' € comme " monnaie unique " pour un " marché qui n' est pas si " commun " que ça; et de la règ...

à écrit le 31/05/2024 à 9:43
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La croissance qui fait du surplace ca n'a rien de nouveau. Mais la c'est plutôt le PIB qui fait du surplace, non ? Et c'est bien normal

le 31/05/2024 à 11:23
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En fait, c'est pour ça que les déficits augmentent sans arrêt car il s'agit de maintenir le PIB... En fait, le problème de fond est que forte des meilleures terres agricoles du continent européen, tout le monde avait tendance à ne jurer que par l'agr...

à écrit le 31/05/2024 à 9:22
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Cà rebondira en 2025, et tout ira mieux en 2027 quand Macron ne sera plus là !

le 31/05/2024 à 9:57
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Si c'est Attal ou Philippe, ce ne sera pas mieux vu que leur logiciel électoral est le même, à savoir donner toujours plus d'argent aux boomers et ensuite déplorer une croissance poussive car quand on donne 10€ à un boomer, au mieux 1 ou 2€ seront dé...

le 31/05/2024 à 10:54
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Si LePen était élu en 2027 çà risque d'être bien pire avec son programme économique !

le 31/05/2024 à 12:14
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Réponse à marc469 ;D'ici là elle peut en acheter un sur le bon coin !

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