Collectivités locales : leur situation financière s'est détériorée en 2023, les départements en mauvaise posture

Les collectivités territoriales ont perdu 3,9 milliards d'euros en 2023, selon un rapport de la Cour des comptes publié ce lundi. Les départements sont de loin les plus mal lotis.
La Cour des comptes pointe dans un rapport, publié ce lundi, la fragilisation de la situation financières des départements en 2023, en raison notamment de la crise du marché immobilier.
La Cour des comptes pointe dans un rapport, publié ce lundi, la fragilisation de la situation financières des départements en 2023, en raison notamment de la crise du marché immobilier. (Crédits : Reuters)

C'est certain, 2023 ne restera pas dans les mémoires pour les collectivités locales. Selon un rapport dévoilé par la Cour des comptes ce lundi, elles ont perdu 3,9 milliards d'euros l'année dernière, principalement à cause de la hausse contrainte de leurs dépenses.

Parmi les différentes strates, les départements affichent la situation la moins enviable. Avec des dépenses majoritairement attribuées à l'action médico-sociale, avec par exemple le versement du Revenu de solidarité active (RSA), ils ont vu leur épargne fondre de 4,7 milliards d'euros en 2023.

Par ailleurs, les départements ont fortement souffert du ralentissement du marché immobilier, une bonne partie de leurs recettes provenant des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) prélevés sur les transactions immobilières, compris dans les dits « frais de notaire ».

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En 2023, les recettes des DMTO toutes collectivités confondues ont baissé de 4,5 milliards d'euros, pointe la Cour qui préconise une nouvelle fois de réformer le système de financement des départements, trop exposé aux cycles économiques alors que beaucoup de leurs dépenses sont incompressibles.

 « Une vingtaine de départements » risquent d'être fragilisés en 2024 par la poursuite de la chute des DMTO, prévient la Cour des comptes.

Des dépenses en hausse pour les régions

Les régions, elles, ont vu leur épargne brute - ne tenant pas compte du remboursement de leurs dettes -, se réduire de 0,4 milliard d'euros, leurs dépenses de fonctionnement ayant augmenté sous l'effet de l'inflation.

Ce phénomène a touché toutes les collectivités, les dépenses de fonctionnement ayant globalement progressé de 6,1%, du fait de la hausse de leurs factures, des augmentations salariales concédées ou encore des intérêts plus élevés sur leur dette. Mais leur endettement n'a que peu augmenté, passant de 186 milliards à 188 milliards d'euros.

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Les communes dans le vert

Les communes et intercommunalités sont les seules à voir leur épargne augmenter, respectivement de 1 et 0,2 milliard d'euros, grâce à l'augmentation de leurs recettes issues des taxes foncières.

Les collectivités sont censées contribuer à l'assainissement des finances publiques, mais « la loi de programmation en vigueur ne comporte pas de dispositif à même de permettre la réalisation des objectifs relatifs aux finances publiques locales », tacle la Cour.

(AFP)

Commentaires 6
à écrit le 23/07/2024 à 15:08
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Ça tombe bien, il vas falloir supprimer un échelon administratif, mais lequel?

à écrit le 23/07/2024 à 2:20
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Tous ces impots deguises servant a entretenir des gens qui souvent preferent profiter que d'essayer de s'assumer a minima. Ca ne durera pas. Le mur est la, les mesures vont etre imposees.

le 23/07/2024 à 15:41
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Vous avez raison dans les départements les premiers bénéficiaires des largesses de l'état sont les entreprises du bâtiments et travaux publics qui refont les routes, les écoles qui réhabilitent les anciens presbytères en logements etc... Et dès que ...

à écrit le 22/07/2024 à 17:02
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comme quoi il serait intelligent de supprimer les "frais de notaire" pour les remplacer par un impot foncier consequent payé chaque annee comme aux USA

à écrit le 22/07/2024 à 15:19
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les collectivités subissent la dictature de l'état ils ne sont pas asses indépendantes REGARdez avec les mineures isoles qu'on impose cout annuel environ 45 000 € par mineure pour la sarthe 400 voyez le cout !!!!!un autre exemple à PARIGNE L'EVEQUE...

à écrit le 22/07/2024 à 14:23
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Dans les collectivités locales, la seule recette qui vaille est le non remplacement d'un départ à la retraite sur 2.

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