Assemblée nationale : en un graphique, quelle coalition pour gagner la bataille de la présidence ?

Alors que la France traverse une période politique mouvementée, tous les regards se tournent vers le Palais Bourbon. Aujourd'hui, les 577 députés fraîchement élus se réunissent pour une séance cruciale : l'élection de la nouvelle présidence de l'Assemblée nationale.
(Crédits : Reuters)

[Première mise en ligne 18/07/2024 14:14 | mis à jour 18/07/2024 20:50]

Une page se tourne aujourd'hui à l'Assemblée nationale. La journée s'annonce comme un moment clé dans la mise en place de la nouvelle législature, marquée par l'absence de majorité claire. Parmi les parlementaires présents, 17 anciens ministres du gouvernement Attal, démissionnaire, mais toujours en fonction, feront leur entrée dans l'hémicycle.

Pour l'occasion, l'Assemblée retrouvera ses traditions : députés placés par ordre alphabétique, sans distinction de rang ou de fonction. Un symbole fort d'égalité républicaine, alors que le pays cherche un nouveau cap politique.

Le futur « perchoir », comme on surnomme la présidence de l'Assemblée, sera au cœur de toutes les attentions. Son élection pourrait donner un premier aperçu des alliances possibles dans cette assemblée fragmentée.

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Tractations et coalitions

Le communiste André Chassaigne a été choisi mercredi comme candidat unique du Nouveau Front populaire pour briguer la présidence de l'Assemblée nationale, ont indiqué les groupes de la coalition de gauche à la veille du scrutin.

Le député RN Sébastien Chenu est candidat à la présidence de l'Assemblée nationale, au moins pour le premier tour, a annoncé son groupe mercredi, bien qu'il ait peu de chances de remporter le poste. Après le premier tour, cet après-midi à partir de 15h dans l'hémicycle, « on verra » si Sébastien Chenu se maintient, a précisé le secrétaire général du groupe, Renaud Labaye.

Le député du Nord et ancien vice-président de la précédente Assemblée s'ajoute aux candidats déclarés : la présidente sortante macroniste Yaël Braun-Pivet, le centriste Charles de Courson du groupe indépendant Liot, et le député de droite Philippe Juvin. Naïma Moutchou, députée du groupe Horizons - le parti de l'ancien Premier ministre Édouard Philippe -, postule également pour le « perchoir ».

En coulisses, les tractations vont bon train. Qui succédera à Yaël Braun-Pivet ? Le suspense reste entier, reflétant les incertitudes qui planent sur l'avenir politique du pays. Cette élection marque le début d'une nouvelle ère à l'Assemblée nationale. Elle pourrait bien donner le ton des prochains mois, photographie de la stabilité (ou pas) de la vie politique française.

Quelles sont les forces en présence ?

Quatre candidats au second tour, possible entente Droite-Ensemble

Au premier tour, sur trois possibles, le communiste André Chassaigne, au nom de l'alliance de gauche Nouveau front populaire, est arrivé en tête avec 200 voix, devant le candidat du Rassemblement national Sébastien Chenu (142 voix) et la présidente sortante Yaël Braun-Pivet (Ensemble) 124 voix.

Ils se sont tous les trois maintenus, ainsi que Charles de Courson (Liot, 18 voix), pour le second tour, qui se jouera également à la majorité absolue des suffrages exprimés, avant un éventuel troisième tour à la majorité relative.

Deux candidats, Philippe Juvin (LR, 48 voix) et Naïma Moutchou (Horizons, 38 voix) ont annoncé leur retrait, qui devrait bénéficier à Yaël Braun-Pivet.

Les inconnues sont nombreuses dans cette Assemblée fracturée en trois blocs - NFP, camp présidentiel et RN - et où la droite et les indépendants du groupe Liot pourraient jouer les arbitres

L'alliance Droite-Ensemble se confirme

La présidente sortante de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance, 210 voix), est arrivée en tête du second tour des élections pour désigner le futur titulaire du perchoir, juste devant André Chassaigne (NFP, 202 voix).

Distancé, le candidat du RN Sébastien Chenu (143 voix) a décidé de se maintenir pour le troisième tour qui se jouera à la majorité relative. Le centriste Charles de Courson (Liot, 12 voix) ayant décidé de se retirer, le résultat pourrait se jouer à quelques voix près.

D'après le journal L'Opinion, « un accord conclu entre les présidents des groupes de La Droite républicaine (Laurent Wauquiez) et Renaissance (Gabriel Attal) devrait permettre à la Droite de décrocher pas moins de sept postes au sein de l'Assemblée nationale. »

Yaël Braun-Pivet a été réélue présidente de l'Assemblée nationale à l'issue du troisième tour avec une avance de 13 votes.

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LE BILAN DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
EN TROIS INFOGRAPHIES... ET UN TABLEAU

LISTE DES ÉLUS

Commentaires 3
à écrit le 20/07/2024 à 7:31
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Auto-gestion, les français sont assez évolués pour cela et les politiciens beaucoup trop mauvais pour continuer de nosu diriger. Leurs laisses sont trop courtes et leurs colliers trop étroits.

à écrit le 19/07/2024 à 10:11
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Bonjour, comme toujours, la démocratie étant bafouée des la répartition des sièges, la volonté de peuple français n'est pas respectée... Merci a ces individus politique qui ons accepté les compromis et autre arrangement pour refuser que la majorité ...

à écrit le 18/07/2024 à 22:10
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On se demande quel jeu joue Attal. Très affaibli, Ensemble est obligé de composer à droite. L' "élection" de Braun-Pivet est le premier acte déterminant. Ecarté, le NFP ne pourra plus faire de nouvelle concession. Le programme du gouvernement sera d...

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