Berlin étudie des prises de participation dans l'armement

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Une chaine de production de la societe allemande rheinmetall, en allemagne[reuters.com]
(Crédits : Fabian Bimmer)

BERLIN (Reuters) - Le gouvernement allemand pourrait prendre une participation "stratégique" dans des fabricants d'armes et des projets de défense, a rapporté jeudi le quotidien Handelsblatt qui cite un projet de document rédigé par les ministères de l'Économie et de la Défense.

Cette proposition fait partie d'une nouvelle stratégie développée par Berlin pour renforcer l'industrie allemande de l'armement, selon Handelsblatt, alors que l'Europe accroît ses défenses depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.

Un porte-parole du ministère de l'Économie a précisé que le document n'avait pas encore été finalisé et le ministère de la Défense n'était pas disponible pour un commentaire dans l'immédiat.

Si elle est approuvée, cette stratégie pourrait permettre au gouvernement de prendre des participations dans des entreprises et des projets qu'il juge stratégiquement importants, ce qui est déjà autorisé en principe, mais de manière plus fréquente, selon le média.

Le gouvernement détient déjà une participation de 25% dans le fabricant allemand de systèmes électroniques dédiés au secteur de la défense Hensoldt, selon les données de LSEG.

Des sources ont déclaré à Reuters en juin que la banque publique KfW et la société de capital-investissement Carlyle étaient également en pourparlers pour acquérir conjointement une majorité dans la division navires de guerre de Thyssenkrupp. Un accord, ont ajouté les sources, pourrait être conclu dès le mois de septembre si toutes les parties donnent leur aval.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022 a entraîné une augmentation massive des dépenses de défense en Allemagne et dans d'autres pays européens, gonflant les carnets de commandes et la valorisation des fabricants d'armes comme Rheinmetall et Hensoldt.

Le document contient également des recommandations dans d'autres domaines, notamment la promotion des technologies clés, l'amélioration du cadre financier de l'industrie et la simplification des réglementations.

(Reportage Markus Wacket, rédigé par Rachel More ; version française Kate Entringer)