PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi après la publication d'un indicateur sur l'emploi aux Etats-Unis donnant à penser que les craintes concernant la dégradation du marché du travail sont peut-être exagérées.

Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones gagne 0,57%, à 38.977 points et le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,98% à 5.250 points.

Le Nasdaq Composite prend 1,2%, à 16.386 points.

Une heure avant l'ouverture de Wall Street, le département américain du Travail a indiqué que les inscriptions au chômage avaient diminué la semaine dernière à 233.000 après 250.000 la semaine précédente et un chiffre de 240.000 attendu en moyenne par les économistes interrogés par Reuters.

La publication de cette statistique confirme certes le ralentissement du marché du travail mais la baisse du nombre d'Américains demandant des allocations de chômage constitue avant tout un soulagement pour les investisseurs qui redoutent depuis peu une récession dans la première économie mondiale.

Ils estiment qu'une détérioration brutale de l'économie pourrait contraindre la Réserve fédérale américaine (Fed) à se montrer plus agressive dans sa politique d'assouplissement monétaire alors que sa prochaine décision sur les taux n'aura pas lieu avant septembre.

"Les inscriptions au chômage ont été inférieures aux prévisions, atténuant en partie la crainte d'un retournement complet du marché du travail", souligne Thomas Hayes, président de Great Hill Capital.

"Nous avons une économie raisonnablement robuste et non une récession imminente, nous pouvons donc attendre encore quelques semaines avant la première réduction (des taux) de la Fed", a-t-il ajouté.

Sur les marchés, l'indice VIX de la volatilité recule de 6,1% à 26,14 points, signe d'un apaisement des craintes.

Aux valeurs, Eli Lilly avance de 13% après avoir relevé sa prévision de ventes annuelles sur fond de hausse de la demande et d'accroissement des capacités de production de son traitement anti-obésité Zepbound. Novavax, en revanche, plonge de 12,6% à la suite de l'abaissement de sa prévision de revenus pour cette année.

Warner Bros Discovery chute également, de 8,1%, le groupe ayant déprécié la valeur de ses actifs de télévision dans un contexte d'incertitude sur les redevances qu'il touche.

L'opérateur de l'application de rencontres Bumble dévisse de 33,5% après avoir revu à la baisse sa prévision de croissance du chiffre d'affaires annuel.

Robinhood gagne 2,8% à la faveur d'un bénéfice trimestriel meilleur que prévu sur fond d'intérêt grandissant pour les "meme stocks" et les cryptoactifs.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)