L'Egypte demande aux compagnies aériennes d'éviter de survoler l'Iran jeudi matin

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Un drapeau egyptien[reuters.com]
(Crédits : Mohamed Abd El Ghany)

(Reuters) - L'Egypte a demandé à l'ensemble de ses compagnies aériennes d'éviter l'espace aérien de l'Iran dans la nuit de mercredi à jeudi pendant une durée de trois heures, une directive qui intervient dans un contexte de fortes tensions, Téhéran ayant promis de répondre à l'assassinat du chef du Hamas palestinien, imputé à Israël.

Par ailleurs, la Grande-Bretagne a instruit mercredi les compagnies aériennes britanniques à ne pas survoler le Liban, sur fond de craintes d'une intensification du conflit entre Israël et le Hezbollah libanais, qui s'échangent des tirs frontaliers depuis dix mois en marge de la guerre à Gaza.

Un haut commandant du Hezbollah a été abattu la semaine dernière en périphérie de Beyrouth dans une frappe de l'armée israélienne.

Selon les données du site internet Flightradar24, aucun vol n'est pour l'heure programmé par des compagnies aériennes britanniques à destination du Liban.

Les compagnies aériennes égyptiennes évitaient déjà autant que possible de survoler l'Iran.

Dans une NOTAM ("Notice to Air Missions") transmise mercredi aux pilotes, les autorités égyptiennes ont déclaré que les restrictions pour l'espace aérien iranien seraient en vigueur de 01h00 à 04h00 GMT, sans donner davantage de précisions.

Un représentant égyptien, cité sous couvert d'anonymat par la télévision publique, a déclaré que cette décision avait été prise après que les autorités iraniennes ont informé Le Caire que Téhéran allait mener jeudi matin des "exercices militaires".

Le ministère égyptien de l'aviation civile a par la suite confirmé cette information, tandis que le site internet du ministère iranien des Affaires étrangères a rapporté qu'un entretien téléphonique avait eu lieu dans la journée entre le chef intérimaire de la diplomatie iranienne et son homologue égyptien.

De nombreuses compagnies aériennes ont reporté des vols ou modifié leurs itinéraires afin d'éviter les espaces aériens iranien, libanais et israélien.

La Jordanie et d'autres pays régionaux ont fermé plus tôt cette année leur espace aérien à cause des frappes menées depuis et contre Israël en parallèle à la guerre dans la bande de Gaza.

(Jaidaa Taha et Yomna Ehab au Caire, Joanna Plucinska à Londres, Rajesh Kumar Singh à Chicago; version française Jean Terzian)