par Simon Lewis et Humeyra Pamuk

WASHINGTON (Reuters) - Les États-Unis ont exhorté plusieurs pays, par le biais de leurs engagements diplomatiques, à faire comprendre à l'Iran qu'une escalade au Moyen-Orient n'est pas dans leur intérêt, a déclaré lundi le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.

Il s'agit d'un "moment critique" pour la région et le secrétaire d'État américain Antony Blinken multiplie les appels téléphoniques pour aider à calmer les tensions, a dit le porte-parole lors d'un point de presse quotidien.

Washington, a-t-il ajouté, se prépare cependant à toutes les éventualités.

L'Iran, qui soutient le Hamas, a promis de "châtier" Israël à la suite de l'assassinat mercredi à Téhéran du chef politique du mouvement palestinien, Ismaïl Haniyeh. Une opération survenue le lendemain de la mort du commandant militaire du Hezbollah libanais, Fouad Choukr, tué par une frappe de Tsahal dans la banlieue Sud de Beyrouth.

Téhéran a précisé qu'il ne recherchait nullement une escalade des tensions régionales mais qu'il jugeait nécessaire de punir Israël, qui n'a pas revendiqué la responsabilité de l'attaque contre Ismaïl Haniyeh.

Le chef de la diplomatie américaine s'est entretenu lundi avec le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, et le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty sur les tensions au Moyen-Orient.

"L'un des objectifs des échanges que nous avons eus est d'exhorter les pays à transmettre des messages à l'Iran et à lui faire comprendre qu'il n'est absolument pas dans leur intérêt d'aggraver ce conflit, qu'il n'est absolument pas dans leur intérêt de lancer une autre attaque contre Israël", a déclaré Matthew Miller.

"Je m'attends à ce que certains d'entre eux transmettent ce message et fassent comprendre ce point au gouvernement iranien", a-t-il ajouté.

(Reportage Simon Lewis, Humeyra Pamuk et Kanishka Singh ; version française Kate Entringer)