L'ex-ministre russe de la Défense Choïgou en déplacement à Téhéran

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L'ex-ministre russe de la defense serguei choigou[reuters.com]
(Crédits : Vyacheslav Prokofyev)

par Guy Faulconbridge et Mark Trevelyan

MOSCOU (Reuters) - L'ex-ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, un proche de Vladimir Poutine, s'est rendu lundi à Téhéran pour s'entretenir avec le président iranien et de hauts responsables de la sécurité, alors que l'Iran a juré de venger l'assassinat du chef politique du Hamas sur son sol.

La Russie a condamné l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh le 31 mai à Téhéran dans une frappe imputée à Israël mais a appelé les parties en conflit à s'abstenir de toute escalade.

Sergueï Choïgou, devenu secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie en mai, a rencontré le contre-amiral Ali Akbar Ahmadian, haut commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), qui occupe le poste de secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, selon des images de la chaîne de télévision russe Zvezda.

Il devait également rencontrer le président Massoud Pezeshkian et le chef de l'état-major général, a rapporté Zvezda.

Si Vladimir Poutine n'a pas encore commenté publiquement la récente escalade des tensions au Proche-Orient, de hauts responsables russes ont accusé les auteurs présumés de l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh de chercher à saper tout espoir de paix dans la région et à inciter les États-Unis à intervenir militairement.

L'Iran ne cherche nullement une escalade des tensions régionales, a déclaré lundi le ministère iranien des Affaires étrangères, mais juge nécessaire de "châtier" Israël pour éviter un regain d'instabilité.

La Russie a resserré ses liens avec l'Iran depuis le début de la guerre en Ukraine et a déclaré qu'elle s'apprêtait à signer un accord de coopération de grande envergure avec l'État islamique.

Reuters a rapporté en février que l'Iran avait fourni à la Russie un grand nombre de puissants missiles balistiques sol-sol. En juin, les États-Unis ont déclaré que la Russie semblait approfondir sa coopération en matière de défense avec Téhéran et qu'elle avait reçu des centaines de drones d'attaque qu'elle utilisait pour frapper l'Ukraine, ce que Moscou dément.

(Rédigé par Guy Faulconbridge, version française Kate Entringer, édité par Sophie Louet)