par Ruma Paul

DACCA (Reuters) - Le sort de la Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, apparaissait de plus en plus incertain lundi alors que des manifestants continuaient de réclamer sa démission au lendemain d'affrontement sanglants.

Selon une source gouvernementale, la Première ministre et sa soeur ont été emmenées dans un "lieu sûr" loin de leur résidence officielle. Des médias rapportent qu'elle aurait quitté le pays.

Le chef de l'armée, le général Waker-Uz-Zaman, devait s'exprimer à 15h00 heure locale (09h00 GMT), a dit à Reuters un responsable militaire. "Il est en pourparlers avec certaines parties prenantes, en dehors de l'armée", a déclaré cet officier.

"La situation est très volatile. Je ne sais pas moi-même ce qui se passe", a déclaré à Reuters le ministre de la Justice, Anisul Huq.

Plusieurs médias évoquent le retrait de la Première ministre, contestée par un mouvement étudiant qui a donné lieu à des manifestations violemment réprimées le mois dernier et qui ont repris au cours du week-end.

Dimanche, au moins 91 personnes sont mortes et des centaines d'autres ont été blessées lors de manifestations où la police a fait usage de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes pour tenter de disperser des dizaines de milliers de manifestants.

(Reportage Ruma Paul et Sudipto Ganguly ; rédigé par YP Rajesh, version française Blandine Hénault)