Zone euro : L'activité du secteur privé à un "rythme d'escargot" en juillet

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Drapeaux de l'union europeenne devant le siege de la commission europeenne a bruxelles[reuters.com]
(Crédits : Johanna Geron)

LONDRES (Reuters) - La croissance de l'activité du secteur privé en zone euro a ralenti en juillet, la timide expansion du secteur des services n'ayant pas suffi à compenser le ralentissement plus marqué du secteur manufacturier, montrent les résultats définitifs de l'enquête HCOB/S&P Global auprès des directeurs d'achat, publiée lundi.

L'indicateur composite est tombé à 50,2 en juillet, contre 50,9 en juin et 50,1 donné en première estimation. Même si cet indicateur est en deça de l'estimation "flash", c'est son cinquième mois consécutif qu'il est en territoire positif, puisque la barre des 50 sépare croissance et contraction de l'activité.

"L'économie de la zone euro croît à un rythme d'escargot en juillet. Au niveau sectoriel, les services ne s'accélèrent pas comme ils l'ont fait en début d'année, tandis que le ralentissement dans l'industrie se poursuit sans relâche", constate Cyrus de la Rubia, chef économiste chez Hamburg Commercial Bank.

L'indice PMI des services est passé de 52,8 en juin à 51,9 en juillet, conformément à l'estimation préliminaire.

L'indice PMI manufacturier, publié la semaine dernière, montre que l'activité dans le secteur reste embourbée en zone de contraction dans un contexte de difficulté généralisée, la production ayant diminué à son rythme le plus rapide depuis le début de l'année.

Cela donne à penser qu'il n'y aura pas de redressement dans l'immédiat, la demande globale en zone euro ayant reculé en juillet pour le deuxième mois consécutif et à un rythme plus rapide qu'en juin. L'indice composite des nouvelles commandes est tombé à 49,0 après 49,4 en juin.

Cette baisse est intervenue malgré une hausse en juillet des prix des entreprises à un rythme plus lent qu'en juin. L'inflation des services, une mesure étroitement surveillée par la Banque centrale européenne (BCE), s'est de fait modérée et l'indice des prix à la production du secteur est tombé à 52,9 contre 53,5.

Cette inflation est désormais à un plus bas depuis mai 2021 et cela pourrait fournir à la BCE davantage de marge de manoeuvre pour assouplir sa politique monétaire.

(Reportage Jonathan Cable; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)