Nouvelles violences anti-immigration en Grande-Bretagne, près de 150 arrestations

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Des manifestations anti-immigration continuent partout au royaume-uni[reuters.com]
(Crédits : Stringer)

LONDRES (Reuters) - Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a qualifié dimanche de "brutalités d'extrême droite" les violences commises depuis plusieurs jours dans son pays et affirmé que les auteurs seraient sévèrement punis.

L'attaque au couteau survenue lors d'un cours de danse pour enfants à Southport, dans le nord-ouest de l'Angleterre, a provoqué des manifestations violentes dans tout le royaume.

De fausses informations sur les réseaux sociaux présentant le suspect arrêté après les faits comme un migrant musulman radicalisé ont mis le feu aux poudres.

La police a fait savoir que le suspect était né en Grande-Bretagne et les médias affirment que sa famille serait chrétienne, ce qui n'a pas empêché les violences de continuer.

Des violences ont éclaté samedi dans plusieurs villes du pays, notamment à Liverpool, Bristol et Manchester.

Des magasins et des entreprises ont été vandalisés et plusieurs policiers ont été blessés, selon les autorités, qui ont indiqué que 147 personnes avaient été arrêtées depuis samedi soir et que d'autres interpellations auraient lieu dans les prochains jours.

Dimanche, des centaines de manifestants hostiles à l'immigration se sont rassemblés près d'un hôtel utilisé pour héberger des demandeurs d'asile près de Rotherham, dans le nord de l'Angleterre.

Les manifestants ont jeté des briques sur la police et brisé des vitres, a rapporté un témoin de Reuters, avant de mettre le feu à des poubelles. Des dizaines d'autres manifestants se sont rassemblés devant un autre hôtel du même type à Aldershot, dans le sud de l'Angleterre.

À Rotherham et à Lancaster (Nord-Ouest), des manifestations antiracistes ont aussi eu lieu

Keir Starmer, ancien procureur, qui a pris ses fonctions il y a un mois après la victoire électorale du Parti travailliste,  a dénoncé des actions délibérées de l'extrême droite coordonnées par un « groupe d'individus absolument déterminés à recourir à la violence ».

Les dernières manifestations violentes en Grande-Bretagne remontent à 2011, après la mort d'un homme noir abattu par la police à Londres.

(Reportage Suzanne Plunkett à Aldershot, Belinda Jiao à Bolton et des photographes de Reuters; Version française Elizabeth Pineau)