Frappes sur deux écoles à Gaza, au moins 30 morts

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Site d'une frappe israelienne a deir al balah[reuters.com]
(Crédits : Ramadan Abed)

par Nidal al-Mughrabi

LE CAIRE (Reuters) - Au moins 30 Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés dimanche dans une frappe israélienne visant deux écoles abritant des personnes déplacées près de la ville de Gaza, selon l'agence de presse officielle palestinienne WAFA.

Plus tôt dans la journée, des responsables des services de santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas ont annoncé qu'un missile israélien s'était abattu sur une tente d'un campement installé dans l'enceinte d'un hôpital dans la bande de Gaza, faisant au moins cinq morts.

Cette frappe aérienne sur ce campement dans l'hôpital Al Aqsa a déclenché un incendie et au moins 18 personnes ont aussi été blessées, selon les services sanitaires de Gaza.

L'armée israélienne a dit dans un communiqué avoir visé un activiste qui "menait des activités terroristes". Elle a ajouté que les explosions observées ensuite prouvaient la présence d'armes dans cette zone.

Elle a déclaré avoir frappé une cinquantaine de cibles militaires en 24 heures dans la bande de Gaza, dont des cellules d'activistes.

L'hôpital Al Aqsa se trouve dans le secteur de Deïr al Balah, où des milliers de Palestiniens déplacés par les combats se sont installés.

La bande de Gaza est la cible depuis quasiment 10 mois d'une vaste offensive militaire israélienne après l'attaque meurtrière du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre. Cette campagne militaire a fait près de 40.000 morts.

En Israël, les sirènes d'alerte ont retenti dans le secteur d'Ashdod, plus au nord que récemment, et l'armée israélienne a déclaré que cinq roquettes avaient été tirées de Gaza. Aucun blessé n'a été signalé.

De nouveaux efforts diplomatiques samedi au Caire pour tenter de mettre fin à ce conflit n'ont permis aucun progrès.

Les espoirs de percée sont de toute façon quasiment nuls et les craintes d'escalade régionale se sont au contraire renforcées après l'assassinat mercredi à Téhéran du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, au lendemain de la mort du commandant militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, dans une frappe israélienne sur Beyrouth.

Le Hamas et l'Iran ont tous deux accusé Israël de l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh et ont promis des représailles. L'Etat hébreu n'a ni revendiqué ni démenti une responsabilité dans la mort du dirigeant palestinien.

Le Hezbollah, qui, comme le Hamas, est soutenu par l'Iran, a aussi promis de venger la mort de Fouad Chokr.

(Reportage Nidal al Mughrabi, version française Bertrand Boucey et Elizabeth Pineau)