Des frappes israéliennes sur une école font une quinzaine de morts à Gaza

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Consequences d'une frappe aerienne israelienne pres de tulkarm[reuters.com]
(Crédits : Raneen Sawafta)

RAMALLAH/LE CAIRE (Reuters) - Une frappe aérienne israélienne contre une école abritant des personnes déplacées dans la ville de Gaza a fait au moins 15 morts samedi côté palestinien.

Quelques heures plus tôt, deux frappes en Cisjordanie occupée ont tué neuf militants, dont un commandant local du Hamas, selon le Hamas.

L'armée israélienne a fait état d'une première frappe aérienne dans une ville proche de Tulkarem qui visait selon elle une cellule militante en route pour commettre une attaque.

Dans un communiqué, le Hamas indique que l'une des personnes tuées était un commandant des brigades de Tulkarem, et son allié le Djhad islamique a fait savoir que les quatre autres hommes morts dans l'attaque étaient ses combattants.

Une deuxième frappe aérienne dans la région a visé un autre groupe de militants qui avaient tiré sur des soldats, a indiqué l'armée israélienne.

Selon l'agence de presse palestinienne WAFA, quatre personnes sont mortes dans cette frappe, et le Hamas a déclaré que les neuf personnes tuées lors des deux attaques israéliennes en Cisjordanie étaient des combattants.

GRÈVES À GAZA

Dans la bande de Gaza, au moins 15 personnes ont été tuées lors d'une frappe israélienne contre une école abritant des personnes déplacées dans le quartier Cheikh Radwan de la ville de Gaza, a déclaré le bureau des médias gouvernemental du Hamas.

Selon Tsahal, l'école était utilisée comme centre de commandement du Hamas, pour cacher des militants et fabriquer des armes. Le Hamas rejette les affirmations israéliennes qui l'accusent de se servir d'installations civiles telles que des écoles et des hôpitaux.

Plus tôt samedi, des frappes israéliennes dans l'enclave ont tué six personnes dans une maison du sud de Rafah et deux autres dans la ville de Gaza, ont indiqué les responsables de la santé de Gaza.

BRÈVE VISITE AU CAIRE D'UNE DÉLÉGATION ISRAÉLIENNE

La violence en Cisjordanie s'est accrue depuis la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, avec de fréquents raids israéliens sur le territoire qui fait partie de ceux sur lesquels les Palestiniens cherchent à fonder un État.

On constate également une augmentation des attaques anti-israéliennes perpétrées par des Palestiniens dans les rues.

L'offensive d'Israël à Gaza a été déclenchée par une attaque du Hamas contre le sud d'Israël le 7 octobre, au cours de laquelle 1.200 personnes ont été tuées et 250 enlevées, selon des chiffres israéliens.

Une délégation israélienne a effectué une brève visite au Caire samedi pour tenter de reprendre les négociations de cessez-le-feu à Gaza, ont indiqué des sources de l'autorité aéroportuaire égyptienne. La délégation est rentrée en Israël quelques heures plus tard, selon les médias israéliens.

Les chances d'une percée semblent faibles alors que la tension régionale est montée en flèche après l'assassinat du chef du Hamas Ismail Haniyeh à Téhéran mercredi, au lendemain de la mort à Beyrouth dans une frappe israélienne de Fuad Shukr, un haut commandant militaire du groupe armé libanais Hezbollah.

La mort de Haniyeh s'inscrit dans une série d'assassinats de hauts responsables du Hamas alors que la guerre de Gaza approche de son 11e mois et que l'inquiétude grandit quant à la propagation du conflit à tout le Moyen-Orient.

Le Hamas et l'Iran ont tous deux accusé Israël d'avoir perpétré cet assassinat et ont promis de riposter. Israël n'a ni revendiqué ni nié sa responsabilité dans cet assassinat.

Le Hezbollah, comme le Hamas, est soutenu par l'Iran et a également juré de se venger.

(Reportage Ali Sawafta et Nidal al-Mughrabi, avec Maayan Lubell à Jérusalem ; Version française Elizabeth Pineau)